Accident de train en Espagne : le juge met en cause la sécurité

57

Le déraillement d’un train dans le nord-ouest de l’Espagne a fait 79 morts le 24 juillet 2013. Le juge chargé de l’enquête a décidé le 20 août de mettre en examen le gestionnaire du réseau ferré espagnol Adif. Il pointe du doigt un défaut de signalisation.

Le juge chargé de l’enquête sur l'accident de train du 24 juillet a déclaré le 20 août 2013 «Le conducteur est certainement responsable de la conduite et du guidage du train (...) mais il était clairement prévisible qu’un moment d’inattention pouvait provoquer un accident avec un haut risque pour les vies et l’intégrité des passagers». Il veut savoir s’il existe «de possibles faits reprochables» au gestionnaire du réseau responsable de la sécurité et si les informations fournies sur la voie étaient suffisantes.
Dans sa décision, il indique que la signalisation était déficiente. Il estime que le panneau, situé entre 200 et 300 mètres avant le virage, indiquant le changement de limite de vitesse à 80 km/h est «insuffisant pour éviter le décès ou les blessures des passagers du train». De plus, il ajoute que le système conventionnel de freinage Asfa, n’est pas suffisant pour «corriger (...) l’erreur prévisible ou l’éventuel instant de distraction d’un conducteur». Le magistrat conclut ainsi qu’il souhaite entendre «en tant que mis en examen la ou les personnes d’Adif responsables de la sécurité de la circulation de la ligne ferroviaire qui relit les stations d’Orense et de Saint-Jacques de Compostelle.» Le conducteur du train accidenté, Francisco José Garzon Amo, a également été mis en examen pour homicides par imprudence.