Accor mise sur la coopération pour une hôtellerie durable

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Le groupe hôtelier Accor a officiellement lancé son baromètre International, le premier du genre, dédié aux attentes de la clientèle en matière de développement durable. Earth Guest Research, une plateforme de connaissances partagées sur les enjeux sociétaux et environnementaux dans l’hôtellerie, a été dévoilé le 24 juin à Paris, et doit permettre d’impliquer tous les acteurs du secteur intéressés.

Accor mise sur la coopération pour une hôtellerie durable
Buffet bio, végétation et chants d’oiseaux : Accor a planté le décor à l’occasion du lancement d’Earth Guest Research, son nouveau baromètre international dédié au développement durable dans l’hôtellerie. Le point fort de cette plateforme : son ouverture, puisque les concurrents du groupe hôtelier sont invités à poursuivre la démarche, lancée en « open source » pour faciliter les contributions de chacun. Denis Hennequin, PDG d’Accor, n’a donc pas hésité à présenter son groupe comme «un pionnier de l’hôtellerie durable», qui doit emmener dans son sillage les autres professionnels du secteur. Après avoir rappelé les nombreuses démarches à la fois environnementales et sociétales lancées par le groupe Accor, Denis Hennequin a ainsi tiré un bilan positif de ce plan dédié au développement durable au cours des 5 dernières années, tout en reconnaissant certaines limites. L’objectif de Earth Guest Research sera donc de franchir un nouveau cap, en s’appuyant sur des connaissances partagées pour garantir une meilleure efficacité.

Des premiers résultats instructifs, et des voyageurs d'affaires plus responsables

Accor mise sur la coopération pour une hôtellerie durable
A peine lancée, la nouvelle démarche d’Accor produit ses premiers résultats, présentés le 24 juin par Sophie Flak, directrice de l'organisation et du développement durable chez Accor.
L’étude livre ainsi des résultats instructifs, en se focalisant sur les attentes des clients dans le secteur hôtelier, dans six pays : France, Allemagne, Grande-Bretagne – les trois gros réseaux du groupe – le Brésil, la Chine – deux « zones de conquête » - et l’Australie, exposée au premier plan des enjeux environnementaux. Un panorama assez large de la clientèle hôtelière, que le groupe Accor entend bien élargir avec la contribution d’autres partenaires. L’un des principaux enseignements des premiers résultats de l’étude réside dans la définition du client le plus concerné par les enjeux liés au développement durable, qui correspondrait à une clientèle affaires, masculine, et jeune. L’implication des clients en vue d’une hôtellerie durable semble par ailleurs acquise, à l’international en général (8 clients sur 10 se disent concernés), et en France en particulier (94%). Mais cette implication doit reposer sur une démarche volontaire, qui laisse le choix au client. Ces derniers placeraient d’ailleurs le développement durable au cœur de leurs attentes, au point d’accepter de sacrifier les principaux critères traditionnels de l’hôtellerie (localisation, prix, confort) pour une démarche plus responsable. 54% des clients français émettent ainsi un avis plutôt favorable à l'idée de payer plus cher pur une hôtellerie plus responsable. Des tendances qui s’en tiennent pour l’instant au « déclaratif », comme l’a rappelé Sophie Flak, mais que le groupe Accor entend bien appliquer concrètement, tout en garantissant une expérience client agréable...et durable.