Aigle Azur : la Chine s’éloigne, les vols vers Moscou devraient s’arrêter

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Le patron d’Aigle Azur, Cédric Pastour, devrait s’exprimer devant la presse le 23 octobre prochain sur la stratégie de la compagnie française, mais d'ores et déjà les rumeurs vont bon train en Russie où les médias font état « d’un prochain arrêt de la ligne Paris/Moscou » d’ici quelques mois. Motif ? Les résultats ne seraient pas au rendez-vous.

Et pour conforter cette information, un simple tour sur les GDS suffit. La ligne assurée par 13 vols hebdo n’est plus proposée à la vente.

Autre dossier sensible : le vol vers Pékin, programmé pour l'été puis annulé finalement. Hainan, actionnaire d’Aigle Azur aurait fait marche arrière, préférant assurer elle-même cette possible liaison… D’ici quelques mois. Voilà qui pourrait bien ressembler à une provocation des chinois d’Hainan qui, après avoir investi dans Aigle Azur, aimeraient bien avoir un retour sur investissement.

Le dossier est loin d’être simple. La position de la Russie sur le survol de son territoire et la surcapacité proposée sur la liaison expliquent la complexité du dossier. Les ambitions franco-chinoises sont toujours là, mais les assouvir est un vrai casse-tête dans le contexte géo-politique de tensions entre l'Europe et la Russie à propos de l'Ukraine. Reste donc à Aigle Azur de travailler les codes-share, évoqués par Cédric Pastour à son arrivée à la tête de la compagnie. D’autant qu’Aigle Azur veut poursuivre et développer son implantation algérienne. Offrir des opportunités à la clientèle qui débarque à Paris serait un plus. La compagnie qui gagne des parts de marché vers la Méditerranée (Tunisie entre autres) offre aujourd’hui un réel réseau à ses clients. C’est sans doute ce qu’il faudra retenir pour cette fin d’année.