Air France, c’est le Pérou… Ou presque

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Depuis le 21 juin, Air France exploite 5 vols hebdomadaires vers Lima en Boeing 777-200ER, d’une capacité de 309 passagers, proposant trois classes de voyage : 35 sièges dans la nouvelle classe “Affaires”, 24 sièges en classe intermédiaire “Premium Voyageur”, et 250 en classe économique “Voyageur”. Après plus de 15 ans d'absence, Air France confirme ainsi son grand retour en Amérique du Sud... et évoque l'avenir.

La fête aurait pu être complète si la pression sur le Directeur Général de la compagnie, Pierre-Henri Gourgeon n'était pas aussi forte pour l'inciter à faire le choix d'Airbus pour sa prochaine commande d'avions. Ses propos lors des cérémonies à Lima ont montré que les 100 appareils que devraient acquérir Air France, d'ici à la fin de l'été, font l'objet d'une bataille politique qui déplait au patron d'Air France/KLM. Pour le Directeur Général, cité par le Monde, "il est préférable de ne pas avoir tous les œufs dans le même panier". Le choix d'un seul fournisseur est donc contesté. On imagine naturellement que la commande devrait être raisonnablement partagée entre les deux avionneurs mondiaux.
Autre information donnée par Pierre-Henri Gourgeon à l'occasion du vol vers Lima, "Les futures bases de province devraient attirer 4 millions de passagers supplémentaires". Pour Air France, la bataille portera sur le prix et non sur les services qui eux, ne devraient pas diminuer. La première de ces bases, installée à Marseille ouvrira en octobre prochain, puis à Nice, Toulouse ou Bordeaux en 2012. Pierre-Henri Gourgeon ne veut pas pour autant vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. S'il reconnait que les négociations sont avancées avec le personnel, particulièrement les pilotes, il veut prendre le temps de la discussion avant de décider définitivement le plan de développement des bases de province.