Air France : ça bouillonne dans toutes les catégories de personnel !

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Ambiance mouvementée chez Air France. En pleines négociations sur les salaires, Boost et autre Trust Together, aucune catégorie de salariés n’est contente et pour des raisons diverses, toutes les discussions sont tendues. Les déplacements professionnels pourraient être un peu difficiles ces prochaines semaines.

Les négociations salariales annuelles ont eu lieu la semaine dernière et pour calmer le jeu après la polémique sur les salaires de la direction, la DRH a revu vendredi son offre à la hausse en proposant une augmentation individuelle de 2,1% au lieu de 1,7% prévus initialement. Mais pour les personnels au sol uniquement. La prime uniforme annuelle (PUA) sera en 2017 de 1400 euros, comme l'an passé. L'enveloppe globale d'intéressement et participation sera de 40,3 millions d'euros, contre 49,6 millions en 2016.
L’accord est ouvert à la signature jusqu’à jeudi prochain. Mais aucune catégorie professionnelle n’est satisfaite. Pour Force Ouvrière, la direction refuse toute augmentation générale « pour la sixième année consécutive » et «se moque des salariés et de leurs efforts ». Un point de vue généralement partagé.

Les pilotes considèrent quant à eux être les maltraités de l’opération et leurs deux syndicats représentatifs (SNPL et Spaf) ont quitté la séance avant même la fin du rendez-vous. La direction "ne veut pas admettre qu'à Air France des efforts ont été faits par toutes les catégories", a expliqué à l’AFP Grégoire Aplincourt, Président du Spaf. Voilà qui augure mal du rendez-vous fixé ce lundi pour la reprise des discussions, autour de Trust Together et projet Boost, cette fois.

Enfin côté PNC, la mobilisation ne se fait pas autour de cette discussion là mais autour de l’accord collectif 2017-2021 pour lequel un appel à la grève est lancé par les syndicats SNPNC et UNSA PNC le week-end prochain, du 18 au 20 mars inclus. Restée seule à la table des négociations, l'organisation UNAC lance un référendum auprès de ses adhérents mais semble approuver globalement le texte : "Le projet d’accord n’est certes pas parfait mais il a le mérite d’exister et d’avoir été négocié par des PNC", explique son tract. Le syndicat, représentatif, est cependant minoritaire. Et l’ambiance générale bouillonne.