Air France : et si les départs volontaires du personnel au sol ne suffisaient pas ?

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Inquiétude chez les syndicats d'Air France du personnel au sol qui n'obtiennent toujours pas de réponse à la question posée le 4 octobre dernier lors du CCE : "Et si les départs volontaires étaient insuffisants ?". A cette heure, ce sont les bases de province qui coincent.

Air France : et si les départs volontaires du personnel au sol ne suffisaient pas ?
Selon nos premières informations, Nice et Marseille pourraient être les deux bases où, à ce jour, le nombre de départs volontaires serait insuffisant ! D'après nos sources, les premiers comptages effectués dans ces deux bases de province ne permettent pas d'atteindre le chiffre attendu par la direction de la compagnie, "Seule la base de Toulouse pourrait éventuellement atteindre le quota demandé, mais rien n'est moins certain". Face à l'inquiétude qui grandit, la CGT à Nice comme à Marseille attend des précisions sur les intentions d'Air France. "On nous dit que des ajustements seront à prévoir si l'on atteint pas les chiffres demandés", commente un responsable syndical, "Mais ça veut dire quoi ?".

Côté SNPL, le problème ne se pose pas. Le départ des 350 pilotes se fera sans souci compte tenu des anciennetés et du non remplacement de ceux qui quittent la compagnie pour une retraite ou une prise de poste au sein d'un autre groupe. Côté personnel naviguant, "La question ne se pose pas en ces termes", précise Michèle Lévy-Hazera. "Air France a parlé d'un sureffectif et non d'un PDV, réservant cette appellation pour le personnel au sol. Nous avons déjà un PDV en cours au sein des PNC qui se termine le 31 décembre". Et aujourd'hui, selon la déléguée syndicale, nous sommes dans une situation étonnante "car l'opérationnel a du mal à constituer des équipages et ce, malgré l'application de Transform 2015 et la réduction du personnel en cabine". Pour Michèle Lévy Hazera, cette évocation du sureffectif par la Direction de la compagnie n'est pas justifiée.

Pour FO, le syndicat national Air France (SNPNC-FO) a pris l’initiative d’un mouvement de grève reconductible du 20 au 24 novembre. L'organisation demande plus de souplesse dans l'application des 20 % de productivité en plus et la fin du flicage des hôtesses et stewards par la maîtrise.

Seule certitude, personnels au sol et PNC analysent attentivement l'évolution de la situation et n'hésitent pas à parler d'un vaste mouvement de défense de l'emploi. Déjà, un planning prévisionnel de possibles mouvements de grève circule. La paix sociale demandera quelques efforts à la Direction, largement au fait de ces inquiétudes.