Air France : l’UNAC s’inquiète des « mesurettes » d’Alexandre de Juniac

Premier constat de l'UNAC, à propos des bases de province : "Le Président semble vouloir prendre des distances avec les choix de son prédécesseur. En fait, il ne les assume pas". Selon nos sources, nous maintenons ce que nous avions écrit il y a quelques mois, la fin des bases de province est programmée. Il ne s'agira pas d'une fermeture mais, sans doute, d'une réorganisation pure et simple du court et moyen courrier. Le projet de Gourgeon, l'ancien patron d'Air France, n'est pas rentable. Pour l'UNAC, "Comment oser dire à des professionnels de l’aérien que ses services n’avaient pas envisagé la saisonnalité d’une activité essentiellement tournée vers une clientèle touristique?!" Contrairement à ce que pense l'UNAC, Alexandre de Juniac le sait parfaitement. Mais démonter d'un coup d'un seul les bases auraient mis le feu aux poudres sociales. En fin stratège, il a donc étudié d'autres formes d'adaptation des bases. Sans doute va t-il l'annoncer en septembre avec un transfert de lignes vers HOP! et Transavia. L'UNAC tempête, réclame d'en savoir plus sur le projet d'entreprise et conteste les déclarations faites à la presse faite juste avant le CCE. "La Direction n’attend même pas de vérifier les impacts de mesures toutes récentes (à peine deux mois), voire pas encore mises en œuvre pour certaines, pour déjà nous menacer d’un second coup de lame". A l'évidence, le dialogue qui s'engage est tendu mais, sans vouloir défendre les choix de la Présidence, seules des mesures difficiles et complexes permettront à Air France de Survivre. De Juniac sait que l'enjeu est de taille. Saura t-il le faire passer aux représentants du personnel ?

Pour consulter le tract de l'UNAC Air France, ci dessous