Air France : le Miles dévalué

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Rien ne vaut une bonne refonte pour gommer les surplus et rhabiller ses offres. Toutes les bonnes compagnies aériennes le font régulièrement sans pour autant entre dans les détails d’une communication personnalisée. L’un de nos fidèles lecteurs nous raconte ainsi comment le Miles d’air France a été dévalué de 50 % en quelques mois.

On le sait tous, après le dollar, le Miles est la seconde "monnaie" en circulation dans le monde. Les annonces les plus fantaisistes existent puisqu’il faudrait, dit-on, « une année de vol à toutes les compagnies réunies pour tenir leurs promesses de miles ». Sans doute exagéré, mais on ne prête qu’aux riches. Revenons à notre lecteur. Voilà deux ou trois ans, soucieux de plaire à sa femme, il accumule des Miles, sur Air France, pas loin de 700 000. Il s'arrange pour choisir la même compagnie, pour quasiment tous ses voyages. Quitte à bousculer ses horaires pour s'adapter à ceux d'Air France. Son but, un tour du monde. Il faut alors 220 000 miles pour l’atteindre. Le compte est bon, le couple envisage son départ. Mauvaise surprise à la lecture d’une dernière communication de la compagnie : le système des paliers (Eco vers Premium puis vers Business puis vers First) consomme un peu plus de 350 000 miles par personne ! Patatras, il faut continuer à voler Air France pour atteindre le but !

L’histoire pourrait faire sourire si elle ne posait une question plus générique, « Comment gérer le casse tête des Miles ». En limiter l’usage ferait perdre la fidélité du voyageur. En distribuer trop largement rendrait compliqué l’obtention de billes Primes. Difficile pour les compagnies autant que pour les voyageurs. Heureusement, les entreprises ne veulent plus trop entrer dans le jeu. En laissant le voyageur gérer son petit trésor, elles évitent de compliquer l’affaire. Mieux, elles peuvent arguer du fait que voyager professionnellement permet de préparer ses vacances.

Marc Dandreau