Air France, les bases de province et les départs volontaires au menu de janvier 2014

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Restructurer pour avancer, voilà les mots d'ordre à la Direction d'Air France qui a conscience que la période floue vécue aujourd'hui par les personnels ne permet pas d'envisager sereinement l'avenir. Si Alexandre de Juniac a bien joué la mise en place de Transform 2015, beaucoup d'observateurs ont le sentiment que rien ne bouge vraiment aujourd'hui. Pour les syndicats de pilotes, il faut des réponses claires à des questions simples : que vont devenir les bases de province ?

Les réponses seraient déjà dans les cartons. Selon des sources internes, leur avenir serait scellé et leur disparition programmée au profit d'une refonte générale de l'offre domestique et européenne qui pourrait intervenir avant juin 2014. Une communication en ce sens pourrait être faite en janvier prochain au moment même où la Direction Commerciale présentera sa nouvelle offre "classe affaires", avec un siège repensé et de nouveaux services. Mais à cette heure, personne ne veut confirmer cette hypothèse. Juste des rumeurs, sans plus même si elles semblent assez logiques !

Les résultats de la compagnie ces derniers mois vont l'obliger à aller de l'avant plus vite que prévu. D'autant que la frilosité apparente de la direction bloque aujourd'hui toute initiative au moment même où les syndicats demandent des précisions sur le statut des personnels implantés dans ces bases. L'UNAC milite pour un accord "bases de province" qui ne vient pas. Et pour cause, accepter une spécificité PNC serait la porte ouverte à une situation qu'il serait difficile de faire bouger plus tard. Alexandre de Juniac le sait, à lui de trouver la solution pour faire avancer le dossier. Seule certitude, maintenir des bases face à Hop! et Transavia semble peu logique. Tout le monde le sait... Reste à l'expliquer.

Enfin, les escales, elles aussi, aimeraient être fixées sur leur sort et se préparent à monter au créneau après les fêtes. D'autant qu'un rapport publié par l'AFP et réalisé par le Comité d'Entreprise de la compagnie révèle que l'objectif de 1826 départs volontaires en 2014 ne serait pas atteint. Selon ce rapport, toujours cité par l'AFP, "la succession des PDV entraîne des vagues de départ qui ne sont pas nécessairement cohérentes avec les besoins de l'activité et provoquent des à-coups sur l'organisation du travail". A Marseille comme à Toulouse, on se prépare à combattre d’éventuels licenciements "secs" même si Air France a toujours assuré qu'il n'y en aurait aucun.