Air France: les salariés de Marseille prêts à tout pour défendre les emplois

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C'est ce vendredi 4 octobre qu'a lieu le CCE qui fixera les seuils de départs volontaires, en commençant sans doute par les personnels au sol puisque les plans de départs sont encore en cours jusqu'à la fin de l'année pour les personnels navigants. A Marseille, après le blocage de l'accès à l'aéroport ce jeudi 3 octobre, manifestations et débrayages, les salariés d'Air France sont bien décidés à se faire entendre pour lutter contre l'annonce de 188 postes sur la base. D'autant qu'à Marseille, parler de départs volontaires est une ineptie dans une région où l'emploi est sinistré.

Air France: les salariés de Marseille prêts à tout pour défendre les emplois
Pour l'heure, on ne parle pas encore de grève sur la base d'Air France mais elle n'est pas loin si l'on en croit des syndicalistes CGT. Pour eux, il faut éviter le démantèlement des emplois et obtenir une réponse à cette question simple : que va t-il se passer si il n'y a pas de volontaires au départ". Du côté du personnel, les langues se délient : "La gestion de la base n'a jamais été optimisée" précise un personnel au sol qui pense que l'on peut faire beaucoup mieux au départ de la capitale du sud. Et de poser une autre question :"Pourquoi les low cost réussissent elles là où nous échouons ?". Toujours est-il que l'on attend maintenant les précisions d'Air France.
Le CCE a lieu ce vendredi, selon les chiffres qui ont filtré auprès des syndicats, Marseille perdrait 188 postes sur près de 700 et verrait sa flotte basée passer de 11 à 8 appareils d’ici à la fin de l’année et 7 à l’hiver 2014. Dans le même temps la base de Toulouse conserverait ses 8 appareils mais perdrait 90 postes. Nice passerait de 6 à 5 appareils et perdrait 105 postes. Les informations publiques et vérifiées seront analysées et commentées ce week-end avant une Assemblée générale prévue dans la semaine du 7 au 11 octobre.