Selon le quotidien en ligne La Tribune, Air France étudie la possibilité de pousser l'actionnariat de ses salariés pour une présence plus forte au sein du capital de la compagnie aérienne. En contrepartie, des efforts seraient demandés aux collaborateurs concernés qui pourraient ainsi convertir une partie de leurs travail en actions.
A ce jour, selon la Tribune, aucune décision n'est prise d'autant que les syndicats sont sceptiques sur une proposition qui "conforterait les hauts salaires (ndlr : entendez les pilotes) au détriment du personnel au sol". A priori les pilotes seraient favorables à cet échange actions contre salaires. Un système déjà utilisé lors de l'entrée en bourse de la compagnie en 1999. Mais si le principe est simple, c'est la valorisation qui restera complexe. La chute de l'action d'Air France a entrainé une forte baisse de la participation des pilotes au capital d'AF : de 19 % ils sont passés à 10 % comme le précise Fabrice Gliszczynski, le journaliste de la Tribune. Pour l'un des pilotes actionnaires interrogé, "il faudra que l'entreprise donne des gages pour que les actionnaires ne soient pas lésés. On se demande même si la garantie de l’État ne sera pas nécessaire pour cette opération". Un vœu pieu qui ne pourra pas être exaucé : AF est désormais une entreprise privée. Il reste que, selon nos informations, tout cela ne pourra exister qu'une fois connus les premiers résultats du plan de redressement. L'incertitude qui pèse sur les emplois, le besoin de capitaux pour assumer le développement de la compagnie et la mise à plat de l'organisation interne sont autant de points à régler avant de penser à cette arrivée massive du personnel dans le capital de leur compagnie.
