Airbnb cadrée à San Francisco

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Une loi décidée à San Francisco va cadrer à partir du 15 février les activités d'Airbnb dans sa ville de naissance. Ses détracteurs l'accuse d'avoir provoqué un détournement du marché immobilier, les propriétaires chassant leurs locataires habituels au profit d'une location saisonnière plus rentable. Les taxes et enregistrements vont sans doute provoquer une hausse des locations pour les voyageurs d'affaires.

Si l'économie du partage a le vent en poupe, y compris dans le voyage d'affaires, elle demande parfois à être mieux organisée. Et c'est ainsi que la mairie de San Francisco a adopté ce 7 octobre la première loi encadrant la location temporaire entre particuliers avec l'obligation pour les propriétaires de s'enregistrer, de s'assurer spécifiquement et de payer une taxe. Le droit d'enregistrement sera de 50 dollars (un tarif très bas, selon les critiques. Chicago demande 500 dollars pour deux ans et Austin 285 dollars pour 12 mois), et pour éviter la spéculation, la loi stipule que les propriétaires devront résider au moins 275 jours dans le bien mis en location – ce qui limite de fait à 90 jours par an la durée de location. Les particuliers qui partagent leur propre logement pourront en revanche en louer une partie toute l'année. Les loueurs devront souscrire une assurance couvrant pour au moins 500 000 dollars de dommages et s'acquitter de la taxe d'occupation (14 %), comme les hôtels. Des frais supplémentaires pour les propriétaires qui risquent fort d'augmenter les prix pour compenser.