Alexandre de Juniac devrait rempiler, sous conditions, à la tête d’Air France

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Le renouvellement du PDG d’Air France KLM est soumis au soutien de l’état, actionnaire à 15,9% du groupe. Le patron de l’Agence des participations de l’Etat et le Ministre de l’Economie viennent de confirmer à Alexandre de Juniac qu’il aurait le soutien du gouvernement au Conseil d’administration.

Avant de se lancer, à partir de lundi, dans le grand jeu des renégociations syndicales, baptisées pudiquement « réunion de cadrage sur les enjeux stratégiques et sociaux », Alexandre de Juniac devait évidemment s’assurer du soutien de l’Etat sur son propre sort. Et la chose n’est pas simple, car le PDG du groupe avait été considéré comme un fusible avec la grève de septembre, et il est fréquemment remis en cause dans les couloirs du siège de Roissy pour son «manque de vision ».

Le PDG semble avoir remis le mors aux dents ces dernières semaines, montrant détermination et fermeté dans ses différentes interviewes, et la stratégie semble avoir porté ses fruits : Juniac a obtenu mardi l’assurance qu’il aurait le soutien de son actionnaire de référence en rencontrant le ministre de l’Economie et le patron de l’Agence des participations de l’Etat. Il y a une série de formalités - comité des nominations d’Air France-KLM mardi, Conseil d’administration mercredi puis assemblée générale – mais l’essentiel est fait. Ou presque. Si l’on en croit Le Figaro, «il y a des «codicilles» à cette reconduction», avec obligation d’une surveillance renforcée du redressement du groupe mais aussi coopération et dialogue renforcée avec le partenaire KLM. C’est sans doute pour montrer ce bon esprit que twitter a affiché ce jeudi la réception au siège d'Air France de la ministre néerlandaise des Transports. Il reste par ailleurs, après avoir amadoué les Hollandais, à amadouer les nouveaux représentants du personnel…