Alitalia : Lufthansa recule et affirme qu’elle pourrait retirer son offre

96

Décidément le dossier Alitalia fait le buzz ces derniers jours. Nouveau rebondissement dans cet épineux dossier : Lufthansa ne veut pas payer les déboires de la compagnie et demande - dans un courrier adressé au Ministre italien de l'Industrie - que tout "soit fait pour restructurer Alitalia avant la cession de la compagnie".

En clair, le groupe allemand ne reprendra pas le transporteur transalpin sans une sérieuse refonte de la compagnie. Parmi les exigences de Lufthansa : le licenciement d'une partie du personnel et l'acceptation d'une remise à plat de la flotte et des destinations. Quelques 1700 suppressions d'emplois avaient été programmées en mai dernier mais aucune décision n'a ensuite été prise car la compagnie avait été placée sous tutelle dans l'attente d'un repreneur.

Selon les administrateurs actuels de la compagnie, il est clair que la compagnie devra être reprise en l'état, charge au repreneur d'appliquer les différents plans sociaux qu'il souhaite. C'est l'inverse que demande le groupe allemand. Si Lufthansa se retirait, Alitalia serait dans l'impasse. Le gouvernement italien n'a pas caché qu'il serait prêt à accepter une cessation d'activité de la compagnie. Charge à lui de l'organiser et de la gérer.