Après le Bip, cet appel vous coutera 34cts d’euros la minute !

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Un article récent publié dans le Los Angeles Daly News se moquait avec bonheur des techniques françaises de marketing. Nous, les champions en tout, donneurs de leçons par excellence, nous étions assez stupides pour payer dans le seul but de poser une question, avant même de savoir si nous allions acheter le produit ou le service. En un mot, ce sont nos numéros surtaxés, mis à toutes les sauces, qui font hurler de rire nos amis américains.

De fait, on peut se demander si le consommateur n'a pas baissé les bras un peu trop vite face à des entreprises qui, quelle que soit la demande, facturent 0,34 cts d'euros la minute sans même savoir si elles pourront vous sortir du bourbier dans lequel elles vous ont mis. Avouez que le principe est unique pour ne pas dire génial. Prenons l'exemple de Free. Une simple panne et voilà l'opérateur qui est payé pour vous dire que tout va rentrer dans l'ordre... Un jour ! En moyenne, entre 3 et 8 euros par appel pour découvrir que globalement, on se fiche pas mal de vous. Et l'exemple de Free se reproduit à l'infini : l'internet, le téléphone mobile, la télévision... Des exemples de ce type, on en connait tous des dizaines, notamment pour les services après-vente.
Dans le voyage d'affaires, bien des compagnies aériennes, des hôtels voire même des loueurs de voitures appliquent le même procédé. Mais comble du comble, outre le fait de payer pour modifier un billet d'avion, on paye aussi pour le faire. Aussi, je me demande si du côté voyageur, on ne pourrait pas appliquer le même principe et faire payer nos remarques et observations. Oui, je veux bien remplir un questionnaire de satisfaction à raison de 0,34 centimes le mot voire 15 euros de l'heure. Idem quand j'attends plus de dix minutes à la réception d'un hôtel. Un peu comme les taxis, chaque tranche de 2 minutes, c'est 2 euros de moins sur la note. Notre coopération a un prix, le même que celui de nos fournisseurs. Et pendant cette grève des contrôleurs, payer des services d'informations qui n'en savaient pas plus que moi, là je l'avoue : je râle !

Hélène Retout