Aux Etats Unis, Google fait peur comme Big Brother en son temps

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Google va t-il trop loin dans la gestion quotidienne de l'information et le développement d'outils qui rendent dépendants les utilisateurs ? Google déciderait ainsi qui peut être mis en avant ou quelles sont les entreprises qui ne méritent pas la visibilité attendue sur le net... Ce sont les craintes qui commencent à animer des groupes d'utilisateurs qui, comme au début des années 2000, luttaient contre l'hégémonie de Microsoft.

On ne prête qu'aux riches et c'est sans doute ce que doivent se dire les développeurs de Google, accusés par des groupes de jeunes passionnés d'informatiques de tisser la toile qui va "emprisonner les internautes". Pour eux, Google est partout. "En mémorisant les recherches, en analysant nos gestes informatiques quotidiens et en orientant les réponses du moteur de recherche en fonction de nos goûts et de nos passions". Et de penser qu'il faut aujourd'hui "dé-googeliser" le monde pour éviter d'arriver à un point de non retour. Pour l'un des porte-parole de ces groupes bien décidés à réagir, "Il faut dès aujourd'hui prendre en compte l'offre permanente de Google qui est comme une araignée tissant sa toile en fournissant l'accès au net, en livrant les outils de travail collaboratifs, en pilotant nos messageries, en orientant nos recherches, en développant nos smartphone et leur système d'exploitation, en livrant les vidéos sur You Tube et en investissant les réseaux sociaux".
Toujours selon ces opposants, qui n'existent pas sur le net et se disent proches du mouvement Anonymous (Chlore), " Dans 5 ans, aucun gouvernement ne pourra plus s'opposer au diktat de Google qui pourra alors investir la vente en ligne pour devenir le premier commerçant du monde". Si l'on peut comprendre l'explication de texte de ces opposants farouches, on a du mal à comprendre ce qu'ils veulent. Réponse dans 1 mois avec la publication annoncée d'un manifeste qui ressemblera comme deux goutes d'eau au célèbre "big brother" du roman 1984 de George Orwell.
Du côté de Google ce n'est pas la première fois que l'on entend ce discours, y compris sur le sol américain ou avec les autorités européennes. Mais le géant californien se défend de toute stratégie de ce type et récuse les procès d'intention qui lui sont faits. Difficile de dire qui a raison dans une affaire sans preuve, sans fait concret et sans stratégie clairement exprimée.

A New York,
Philippe Lantris

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