Bienvenue au pays des « zantis »

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Avez vous remarqué que quelque, soit le projet ou l’idée qui émerge, il se crée immédiatement un groupe de "zantis" opposés à l’idée initiale. Il y a les zantis aéroports, les zantis pollutions, les zantis transport aérien et voici même, depuis quelques mois, les "zantis voyage d’affaires" qui jugent que le business pollue trop la […]

Avez vous remarqué que quelque, soit le projet ou l'idée qui émerge, il se crée immédiatement un groupe de "zantis" opposés à l'idée initiale. Il y a les zantis aéroports, les zantis pollutions, les zantis transport aérien et voici même, depuis quelques mois, les "zantis voyage d'affaires" qui jugent que le business pollue trop la planète. Pas de voyages, pas de CO2. Effectivement, c'est radical.
Je ne parle même pas de la politique, domaine dans lequel être un gouvernant aujourd'hui, c'est se préparer activement à devenir un "zanti" dans quelques années. Ainsi va la vie. Notre système sclérosé n'envisdage le changement qu'avec méfiance et ne permet pas l'évolution des idées, des méthodes ou des moyens. Cette société des richesses que dénonçait le regretté Jacques Marseille donne des idées aux eurodéputés et aux cabinets de lobbying qui travaillent à Bruxelles. L'idée de la totale libéralisation des déplacements est en train de naître. Un simple projet aujourd'hui qui pourrait, demain, déboucher sur une plus grande facilité des échanges internationaux. Explications. Pour que les richesses puissent circuler sans trop de contrainte, l'univers des affaires démontre tous les jours sa capacité à générer des ressources, des finances et des emplois. Il en va de même pour ceux en charge de les commercialiser. D'où l'idée d'un passeport professionnel européen, au delà des nationalités, qui serait établi à ceux qui ont un besoin permanent de mobilité. Un document qui faciliterait la circulation en Europe et dans les pays liés contractuellement au vieux continent. Bien sûr, certains partis politiques, plus libéraux que d'autres voudraient réfléchir rapidement à ce qui n'est aujourd'hui qu'une petite idée. D'autres s'effraient de la perte de nationalité qu'apporterait cette initiative. Vieux débat s'il en est. Au final, nous n'en sommes qu'aux balbutiements d'une "grande idée". Aura t-elle le temps de se développer ? Bien des pays en doutent.

Hélène Retout