Bleisure, la mode est passée, vive le bleisure !

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Présentée comme une innovation il y a deux ans, la mode du Bleisure en tant que telle est passée. Les voyageurs d’affaires qui n’avaient jamais arrêtés de découvrir les destinations qu’ils parcouraient pour leurs business poursuivent, en toute discrétion, ce qu’ils faisaient depuis des décennies. Et les TMC s'adaptent. Mieux, elles sont aussi une force d'organisation.

C’est une étude interne, réalisée aux USA par une agence de voyages californienne spécialisée dans le business travel, qui conforte ce que l’on savait déjà. Sur les 250 clients interrogés, plus de 85 % reconnaissent que le bleisure est une activité qui a toujours été pratiquée et intégrée dans les entreprises. Pour 66% des voyageurs d’affaires, la discrétion reste cependant de mise pour éviter les commentaires ou les critiques. Une version professionnelle du "Pour vivre heureux vivons caché" qu'annonçait déjà récemment Egencia .

Avec ou sans lumière, le bleisure reste dans l’ADN du voyageur. Dans cette enquête, 80 % des personnes interrogées affirment qu’ils "n’avaient pas attendus qu’on évoque le bleisure pour en faire". En clair, tous les voyageurs reconnaissent, comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, que s’il n’est pas toujours possible de prendre du temps pour soi, le bleisure "reste naturel et évident à l’occasion d’un déplacement professionnel.

Seule réelle nouveauté, l’arrivée du "bien être" dans l’occupation du temps libre en voyage d’affaires. Si la piscine, le sauna ou le hammam restent les grandes vedettes, on voit désormais de nouvelles activités personnelles se développer : méditation, coaching bien-être et accompagnateurs sportifs sont désormais intégrés aux offres hôtelières. 54% jugent cette évolution intéressante et favorable à la bonne exécution de la mission sur place.

Par ailleurs, des évolutions apparaissent comme les déplacements combinés qui mélangent voyage d’affaires et circuit organisé sur place. Quatre heures pour un accompagnement urbain ou deux jours au minimum pour une découverte plus large… Un week-end pour vivre à la façon du pays… Bref, les TMC s’intéressent désormais à ce nouvel Eldorado souvent accepté par les entreprises qui ne prennent en charge que la partie pro du voyage. Mais tout le monde y gagne, en conservant la nuit de samedi à dimanche sur place, le prix du transport aérien est plus attractif. Pour 88% des acheteurs, l’idée est séduisante quand le planning le permet. Seule condition que cela n’empiète pas sur les obligations du travail.