Boeing : l’UE en appelle de nouveau à l’OMC

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La guerre des subventions des constructeurs aéronautiques reprend. Washington a affirmé être maintenant en conformité avec les demandes de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) concernant les aides illicites accordées à Boeing. Mais Bruxelles n’y croit pas et l’a fait savoir par le biais d’un communiqué, le 25 septembre 2012. L’UE demande ainsi des consultations bilatérales avec les USA. C'est la première étape avant la possible constitution d'un comité d'experts qui examinerait le cas américain.

Boeing : l'UE en appelle de nouveau à l'OMC
«Nous avions espéré que les États-Unis auraient finalement respecté leurs engagements internationaux de bonne foi et se seraient pliés à la décision de l'OMC qui condamne sans ambiguïté les subventions à Boeing», explique le commissaire européen au Commerce, Karel de Gucht, dans son communiqué. Puis il ajoute «Nous sommes déçus qu'apparemment ça ne soit pas le cas. De ce fait, les États-Unis ne nous laissent d'autre choix que d'insister auprès de l'OMC sur le strict respect des décisions rendues. Nous sommes persuadés que cette procédure finira par aboutir à ce que tout le monde soit sur un pied d'égalité dans le secteur de l'aéronautique». Face à cette demande de consultation à l’OMC, l’ambassadeur américain auprès de l’organisation a déclaré «Le fait que l'Union européenne demande des consultations n'est pas une surprise, le processus va suivre son cours». Puis il a - à nouveau - contre-attaqué en rappelant à son tour «Il y a d'un côté 90 milliards de dollars de subventions illégales à Airbus par l'UE, et de l'autre 3 à 4 milliards de dollars de subventions américaines à Boeing». Il a ensuite affirmé que «Beaucoup de subventions européennes n'ont pas été démantelées et sont toujours en place, comme celles données pour l'avion Airbus A380». Il a ensuite affirmé une nouvelle fois que les États-Unis avaient rempli les obligations demandées lors de la décision de l’OMC 6 mois plus tôt puis a renvoyé la balle «nous pensons qu'Airbus ne l'a pas fait».