Bon, comment fait-on pour s’en sortir ?

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On peut penser ce que l'on veut de ce qui se passe, une chose est sûre : il va falloir trouver une solution pour en sortir. Selon les dires de Nicolas Sarkozy, il ne cédera pas. Les syndicats non plus. Et après, une fois finie la guéguerre des muscles et des communiqués, chacun devra trouver le chemin de la reprise. Non pas pour sa seule image dans l'opinion publique mais pour l'intérêt collectif, ce qui après tout est le fondement même de la politique.

Nous voici donc comme dans ces affrontements de couples, où après l'orage aucun des deux ne veut faire le premier pas même s'il n'attend que cela pour se réconcilier. Une sorte de période grise où la fierté prend le pas sur les excuses ou au moins sur le besoin d'échanger pour avancer. Visiblement, nous n'en sommes pas encore au stade de l'oreiller et cette réconciliation politique prendra du temps ! Et quoiqu'en pensent les puristes, le déficit qui se creuse est plus pénalisant pour nos enfants que les deux années de plus avant de partir à la retraite. Comme le disait une vieille dame sur France Inter, "Arrêtez de penser à l'avenir de nos enfants, mon père a fait deux guerres avec cet argument. Plus de 70 millions de morts au final". Vu sous cet angle, on la comprend.
Bon alors on fait quoi ? On descend dans la rue... pour envenimer la situation. On remonte dans les bureaux... comme des perdants humiliés ! Inextricable. Bien sûr, on pourrait imaginer des gestes politiques au Sénat, l'ouverture de discussions avec les syndicats, des reprises partielles... Il n'en est rien. Bref, il va falloir trouver une solution et vite, d'autant qu'en démocratie le juge de paix s'appelle les élections. Chacun pourra y exprimer sa colère, son rejet ou son attachement à un parti. En attendant, sur le terrain des affaires, la lente dégradation des conditions de travail pénalise nos voyageurs qui avouent d'impensables difficultés pour se rendre à leurs rendez-vous internationaux. Ce sont eux les premiers qui aimeraient trouver une solution rapidement. On les comprend même si, aujourd'hui, nous n'avons rien à leur dire de réconfortant !

Marc Dandreau.