Boost: la tension persiste sur le projet

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Le SNPL doit dire aujourd'hui s'il signe le texte proposé par la Direction pour organiser et lancer le projet Boost de compagnie low-cost long courrier, il a jusqu'au 31 mai pour le faire. Et Jean-Marc Janaillac met la pression aux pilotes: faute d'accord, il prendra "ses responsabilités".

Les PNC ont dit non, les pilotes se font attendre, mais le patron d'Air France est pressé. Dans un entretien publié par Le Figaro (réservé aux abbonnés), le PDG du groupe aérien Air France-KLM affirme que le statu quo n’est pas possible : "Le moyen de permettre au groupe et à Air France de se développer est de faire ce que toutes les grandes compagnies européennes, sauf Alitalia, ont fait pour lutter contre la concurrence des low-costs". Pour lui aucun doute, Boost doit se faire : "Dans deux mois, un avion Norwegian décollera chaque jour de Roissy vers les États-Unis. Dans quelques mois, nous verrons sans doute des avions Level, la nouvelle low-cost long-courrier du groupe British Airways, décoller d’Orly. Eurowing mettra en ligne six avions long-courrier dès cet été. Et nous serions les seuls à ne pas agir pour reprendre l’offensive? Je le répète, le statu quo n’est pas possible".

"J’ai été chargé par le conseil d’administration de trouver les moyens de remettre le groupe, et notamment Air France, sur la voie d’une croissance rentable. Si nous ne parvenons pas à un accord avec les pilotes, je serai conduit à prendre mes responsabilités. Boost devra se faire", conclut Jean-Marc Janaillac.