Brétigny : Jean-Marc Ayrault demande à la SNCF de tirer «sans attendre» les conséquences du rapport du BEA

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Le Premier ministre demande à la SNCF de tirer «sans attendre» les conséquences du rapport du BEA, qui met en cause la qualité des tournées visuelles de surveillance et le boulonnage sur les voies.

Publié vendredi, le rapport d'étape du Bureau d’enquêtes sur les accidents met en cause met en cause la qualité des tournées visuelles de surveillance et le boulonnage sur les voies. Selon le BEA, « la moindre attention accordée aux anomalies affectant la boulonnerie par rapport à d’autres défauts des appareils de voie qui sont considérés comme plus critiques (...) a pu contribuer à ce que cette défaillance [l’absence de l’un des boulons, NDLR] ne soit pas détectée ». Pour le BEA, qui a tenu une conférence de presse vendredi, «Si un agent n’a pas détecté que la tête d’un boulon était cassée, (...) je n’appelle pas ça de la négligence, j’appelle ça un problème de culture collective. C’est la première fois qu’on met en évidence dans une enquête un problème de culture collective de cette nature», selon le directeur du BEA-TT, Claude Azam, cité par l’AFP. Dès après ces propos, le ministre des transports puis le premier ministre ont appelé la SNCF à aller plus loin que le plan Vigirail, lancé au mois d’octobre et en conséquence directe de l’accident de Brétigny-sur-Orge. Ce plan, destiné à «renforcer la sécurité des aiguillages et moderniser la maintenance» prévoit un investissement de 410 millions d’euros sur quatre ans.[