Brexit : l’Europe veut une réflexion sur les échanges aériens avec le Royaume Uni

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"Nous sommes déterminés à éviter cette conséquence particulièrement absurde du Brexit que serait l'interruption des vols entre le Royaume-Uni et l'Union européenne. Pour ce faire, nous devons entamer des discussions à ce sujet dès que possible", voilà les propos développés le 7 février par Donald Tusk, l’actuel Président de la commission européenne.

En dévoilant le projet d’orientation concernant le cadre des relations futures avec le Royaume-Uni, Donald Tusk a dressé les grandes lignes de ce que pourrait être l’Europe après le Brexit. Pour lui, la proposition qu’il formule est "une main tendue vers une négociation intelligente dont la finalité permettra de ne pas ériger de mur entre l’union européenne et le Royaume-Uni". Il a rappelé que la Grande-Bretagne "est et restera notre voisin le plus proche et qu’il faut donc rester ami et partenaire".

Des propos que ne partagent pas tous les Européens qui veulent que des règles précises s’appliquent aux relations entre les Etats, y compris à ceux qui ne sont pas ou plus dans la communauté européenne. Pour une majorité de pays, "La Grande-Bretagne ne peut pas bénéficier des avantages de l’Europe tout en restant à l’extérieur, très orientée vers les États-Unis dont elle restera le porte-avions économique et politique aux frontières européennes".

Le sujet du transport aérien, tel qu’il a été abordé il y a déjà quelques semaines par la communauté européenne, ne semble pas satisfaisant pour un grand nombre de pays qui veulent une application des règles établies avec tous les partenaires non européens depuis des années. L’application des accords de ciel ouvert sera la seule base de dialogue pour les Allemands et les Français qui veulent un strict respect de la législation européenne sur le transport aérien.