Brussels Airlines et Tap soupconnées d’entente illicite

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C'est comme dans un bon film policier. Tout commence par une descente à la recherche des preuves compromettantes. C'est ce qu'a fait la Commission Européenne le 13 décembre dernier dans les locaux de Tap et de Brussels Airlines qu'elle soupçonne d'ententes illicites sur le code share engagé par les deux compagnies.

A la base, la Commission Européenne s'intéressait à la vente croisée de sièges sur les vols des deux compagnies mises en cause. En clair, alors qu'elles sont concurrentes les deux entreprises commercialisaient des sièges sur l'une ou l'autre prétextant le code share qui existait entre elles. A priori, si le procédé est légal, les experts de Bruxelles veulent comprendre la rétrocession des sommes ainsi perçues. En clair, s'agit t-il d'une entente sur les prix ou sur le lieu d'achat du billet, en fonction des tarifs publiés au Portugal et en Belgique ? La Commission soupçonne les deux compagnies de détournement des textes européens sur les pratiques commerciales restrictives... Même si à cette heure rien n'est prouvé.