Bruxelles veut faire baisser les prix des appels à l’étranger

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L’Union Européenne veut réduire le prix des appels passés à l’étranger avec les téléphones portables et stimuler la concurrence entre les fournisseurs de services de télécommunication transfrontaliers. Une nouvelle proposition de législation sera débattue ce mardi 3 janvier 2012 lors d'une audition des experts en commission de l'industrie, de la recherche et de l'énergie.

Bruxelles veut faire baisser les prix des appels à l’étranger
En juillet 2011, la Commission européenne avait fixé de nouveaux plafonds pour les prix de détail (payés par les clients) et les prix de gros (partagés entre les opérateurs) à partir du 1er juillet 2012. Maintenant la commission de l'industrie, de la recherche et de l'énergie souhaite introduire des mesures structurelles en vue de stimuler la concurrence. L’une des mesures proposées serait d'exiger que les opérateurs offrent aux clients, à partir de juillet 2014, des services d'itinérance nationaux et internationaux de manière distincte, afin que les consommateurs puissent opter pour un fournisseur de services d'itinérance différent s'ils le souhaitent. «La situation est décevante. Les prix élevés des services de communication vocale, de SMS et de données en itinérance (roaming) payés par les utilisateurs sont source d'inquiétudes. Les opérateurs ont respecté les plafonds tarifaires fixés dans le règlement précédent qui prendra fin en juin 2012. Toutefois, les prix actuels ne sont pas ceux qui s'imposeraient sur des marchés pleinement compétitifs», a déclaré Angelika Niebler (PPE, DE), la députée qui sera en charge de la nouvelle législation au Parlement.

Réduire les tarifs d'itinérance
«Les tarifs d'itinérance sont la preuve probante que le marché unique n'est pas suffisamment intégré. Les consommateurs européens sont réticents à utiliser leur téléphone portable à l'étranger», a déclaré Monika Štajnarová, membre de l'organisation européenne des consommateurs BEUC. Selon Tony Shortall, directeur de Telage, un cabinet de conseil en télécommunications, le problème structurel réside au niveau des prix de gros qui sont extrêmement élevés et doivent baisser de manière significative.

Stimuler la concurrence
«Le Parlement doit choisir entre une solution structurelle proposant des plafonds tarifaires stimulants et la réglementation des prix» a déclaré Rober Mourik de Telefonica, en ajoutant qu'il préférait la seconde solution. Emmanuel Forest, de Bouygues Telecom, a affirmé que la solution "structurelle", à savoir permettre aux clients d'acheter séparément des services d'itinérance, serait complexe et probablement inefficace en termes de concurrence, car les coûts de cette mesure seraient plus élevés pour les plus petits opérateurs.