Buffle ou…vache ?

75

L’Organisation Mondiale du Tourisme fait-elle preuve d’un optimisme béat ? Cette vénérable institution, membre des Nations Unies, prévoit en effet une baisse du nombre de touristes limitée à 2% au maximum en 2009 par rapport à l’année dernière. Un chiffre qui englobe le voyage d’affaires. Mais rares sont les Travel Managers à en accepter l’augure…. […]

L’Organisation Mondiale du Tourisme fait-elle preuve d’un optimisme béat ? Cette vénérable institution, membre des Nations Unies, prévoit en effet une baisse du nombre de touristes limitée à 2% au maximum en 2009 par rapport à l’année dernière. Un chiffre qui englobe le voyage d’affaires. Mais rares sont les Travel Managers à en accepter l’augure....
Dans les déplacements professionnels, les effets d’une crise mondiale sont difficiles à estimer puisque le seul potentiel touristique est lié à la croissance économique et que, quelles que soient ses ardeurs, le soleil ne fait rien à l’affaire ! Les pays industriels sont les premiers émetteurs et récepteurs de ces voyages là, et le ralentissement général ne porte pas à l’optimisme. Difficile en effet d’envisager l’année sereinement quand les plans sociaux se multiplient et que le dollar se revalorise, handicapant les voyageurs d’affaires les plus motivés et les entreprises les plus entreprenantes. Même la baisse du baril n’est plus une bonne nouvelle car les compagnies aériennes qui se croyaient les plus avisées ont tenté de se protéger d’un baril à plus de 100 euros, s’engageant sur des volumes fermes qu’elles doivent honorer à des 80€ le baril, alors que ce n’est plus le prix. Mauvaise pioche, et ce sont les entreprises qui paient ces surcharges qui ne s’effacent pas, faisant ainsi les frais de la conjoncture à tous les niveaux. Décidément, cette année du buffle à des allures de vaches maigres.

Annie Fave