C’est à boire qu’il vous faut

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L’American Wine Club publie aux Etats Unis un numéro spécial consacré aux vins en voyage. Les journalistes se sont également intéressés au vin comme outil de convivialité pour les voyageurs d’affaires. Ils donnent de très nombreux conseils sur le choix des vins selon les pays, en fonction de la chaleur (ou du froid) ambiant sans […]

L’American Wine Club publie aux Etats Unis un numéro spécial consacré aux vins en voyage. Les journalistes se sont également intéressés au vin comme outil de convivialité pour les voyageurs d’affaires. Ils donnent de très nombreux conseils sur le choix des vins selon les pays, en fonction de la chaleur (ou du froid) ambiant sans oublier de rappeler les traditions (religieuses ou culturelles) ou des astuces pour éviter de se laisser entrainer vers des alcools locaux qui se rappellent à vous le lendemain matin.
L’une des parties les plus intéressantes du guide est consacrée au vin comme outil relationnel. C’est, explique t-il, « une carte de visite, un moyen très simple et très agréable de présenter le savoir faire de son pays". Le vin est même devenu "Un vrai sujet de conversation", selon Mike Routh, journaliste à l’AWC, « Une sorte de liant relationnel qui permet à chacun de dévoiler ses goûts et d’exprimer ses préférences ». Et le journaliste de constater que si le chauvinisme est de mise lorsque l’on vient d’un pays producteur, le vin est aussi une présentation géographique et culturelle de son pays d’origine. Et de donner quelques conseils : apporter une bouteille de sa région à un interlocuteur que l’on connait, offrir un livre sur le sujet à son client ou proposer une découverte de cépages nouveaux lors d’un prochain voyage.
Parmi les conseils de savoir faire lorsque l’on est à l’étranger, Mike propose de toujours laisser choisir le vin à son interlocuteur. C’est un signe de confiance et une reconnaissance du pays où l’on se trouve. Autre geste de savoir vivre, ne pas goûter le vin le premier, sous prétexte que l’on vient d’un grand pays producteur et surtout éviter de le comparer avec ce qui ce fait chez soi. Au final, on apprend en 250 pages que si le vin est un compagnon de voyage, c’est aussi l’un des rares produits qui permet de gommer les différences voire de créer une ambiance amicale, propice aux affaires. A condition, bien sûr, de le consommer avec modération.

Jacques Massin
A New York