Cathay Pacific : « Nice et Lyon sont deux villes possibles pour un départ de province »

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En prenant livraison du 56eme A330 de la flotte de sa compagnie, John Slosar, le patron de Cathay Pacific confirme son attachement à Airbus et à un appareil qu’il qualifie de "parfaitement adapté" au court et moyen courrier. Le nouvel avion qu’il est venu chercher avec ses équipes est le premier d’une longue série qui marque l’arrivée d’une classe premium économique et la refonte d’une business classe plus confortable et plus ergonomique.

Cathay Pacific : « Nice et Lyon sont deux villes possibles pour un départ de province »
«Cathay va bien», précise John Slosar, même si les derniers résultats publiés sont moins bons que ceux des précédentes années, «Nous nous développons en cherchant ce qui est bon pour nos clients et ce qui permettra à la compagnie d’avancer sans mettre en péril les acquis». Ouvert il y a 26 ans, le Paris Hong Kong devrait bientôt être complété par un départ de province. Nice ou Lyon, les deux villes sont en concurrence sans qu’aucune décision ne soir prise. «Il faut étudier laquelle de ces deux destinations est la mieux appropriée à un vol vers Hong Kong, que ce soit pour les passagers mais aussi pour le fret qui représente une bonne partie de nos revenus en France».
Avec deux vols quotidiens vers HK et un remplissage moyen de 85%, Cathay veut se positionner comme une solution d’accès à la Chine du Sud mais également à toutes les destinations régionales de proximité ou plus lointaines comme l’Australie. «Notre positionnement tarifaire est plus que compétitif», précise Kinto Chan le DG de la compagnie en France, «En Affaires nous avons un prix moyen à partir de 3800 €, et nous allons positionner la premium économique autour de 1800 €. Pour ce prix, outre un fauteuil d’une bonne inclinaison et avec un espace pour les jambes confortable, le passager est accueilli avec un verre de bienvenue, on s’occupe de ses affaires sans oublier le programme vidéo à la demande, la prise électrique, la possibilité de connecter son ordinateur ou son MP3 au système général et un casque atténuateur de bruit de grande qualité».
Assurée actuellement par deux B747, la ligne au départ de Paris va rapidement bénéficier de la nouvelle Economique premium. Dès septembre, l’un des deux vols, proposé alors en B777, en sera équipé. «Nous allons très rapidement la proposer sur l’ensemble de notre flotte», souligne Kinto Chan qui lève le voile sur les autres projets en cours comme l’internet : «Nous sommes technologiquement prêts mais il nous faut obtenir l’autorisation de pays survolés comme la Russie ou La Chine qui surveillent attentivement l’utilisation de ces nouvelles installations». Refonte des salons à Hong Kong, nouvelles trousses de toilettes pour les classes affaires et premium, carte des vins complétée, Cathay Pacific, 7ème compagnie aérienne au monde ne veut pas s’endormir sur ses lauriers. En demandant à John Slosar s’il souhaite s’engager dans la création d’une compagnie low cost, à l’image de Singapore ou ANA, il sourit «Nous ne sommes pas aujourd’hui dans l’obligation de le faire et si nous le faisions, ce serait pour répondre à une demande réelle sur le marché. Pour l’instant, elle n’existe pas, du moins nous ne le ressentons pas au départ de Hong Kong». Il est vrai qu’avec sa filiale Dragonair présente sur le court courrier, qui n’est pas pour l’heure une low cost au sens premier du mot, Cathay a de la réserve pour se développer. Nous l’aurons compris le maitre mot de la compagnie chinoise est «prudence». Le marché lui donne raison. «Mais être prudent, ce n’est pas s’endormir», remarque en riant John Slosar. Il est vrai que pour l’heure sa stratégie est gagnante.