Clap de fin pour l’aéroport de Dijon

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Depuis l’annonce du retrait du Conseil général de Côte d’or en septembre dernier, la survie de l’aéroport de Dijon semblait compliquée. Si des pistes laissaient espérer un avenir possible pour la plate-forme, le Conseil régional de Bourgogne a finalement jeté l’éponge le 12 mai 2014.

Le Conseil régional de Bourgogne a renoncé à reprendre l’autorité concédante de l’aéroport de Dijon au 1er juin 2014. Cette décision sonne le glas pour la plate-forme qui avait déjà perdu le soutien financier du Conseil général de Côte-d’Or. «Le modèle économique actuel de l'aéroport ne fonctionne pas. Son coût serait de 13 millions d'€ pour les contribuables pour quatre ans», a expliqué François Patriat, président du Conseil régional de Bourgogne, lors du vote.

La compagnie Eastern Airways permettait jusqu'ici de décoller de Dijon vers Bordeaux ou Toulouse et inversement. Selon France 3, François Patriat espère voir naître un accord pour une piste commune à la Bourgogne et la Franche-Comté. Ce tarmac pourrait être baptisé Aéroport Dijon-Dole. Le Région souhaiterait également parvenir à maintenir l’activité d’aviation d’affaires, mais ce projet nécessiterait également des investissements des collectivités.

Pour le maire de Dijon, Alain Millot, «C’est un lundi noir pour notre aéroport, au-dessus duquel le ciel n’a cessé de s’assombrir ces derniers mois». Dans un communiqué, le maire «regrette, pour ma part, les conséquences de l’arrêt de l’aviation commerciale (lignes régulières et vols charters) à Dijon, tout d’abord pour 23 employés de la CCI affectés à la plateforme ainsi que pour les 21 salariés de l’unique compagnie aérienne basée à Dijon. Mais aussi parce que les liaisons aériennes, complémentaires des dessertes TGV, constituent un outil d’accessibilité et d’attractivité pour notre territoire». Il assure néanmoins que «Le Grand Dijon ne laissera pas la Bourgogne sans avions».