Condamné pour avoir menacé de faire exploser l’aéroport sur Twitter

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Un Britannique se retrouve devant la justice pour avoir écrit sur Twitter qu’il allait faire exploser un aéroport en apprenant sa fermeture, quelques jours avant son départ pour l’Irlande. La plaisanterie qu’il a partagée sur le réseau social n’a pas fait rire la sécurité. Il a été arrêté. Condamné en première instance pour «envoi d’un message à caractère menaçant», il passait en appel le 8 février 2012.

Condamné pour avoir menacé de faire exploser l’aéroport sur Twitter
En janvier 2010, Paul Chambers devait aller en Irlande du Nord pour rendre visite à une jeune femme rencontrée sur le net, Sarah Tonner. Apprenant la fermeture de l’aéroport Robin Hood à cause de la neige, le comptable déversa sur twitter sa frustration. «Merde! L'aéroport Robin Hood est fermé. Vous avez un peu plus d'une semaine pour arranger ce merdier ou je fais sauter l'aéroport» a-t-il écrit sur son compte Twitter suivi par 690 personnes. Une semaine plus tard, ce n’est pas en Irlande qu’il a été mais au commissariat. Arrêté par cinq policiers, il a été questionné pendant 8 heures, ses appareils informatiques (ordinateurs, téléphone…) ont été saisis et des poursuites ont été entamées contre lui pour avoir envoyé «un message à caractère menaçant». En novembre 2010, il a été condamné à verser une amende de 1000 livres. L’affaire est passée en appel devant la Haute Cour de Londres, le 8 février 2012. Son avocat a rappelé qu’une personne voulant réellement faire exploser une bombe dans un aéroport n’irait pas s’en vanter sur Twitter quelques jours avant.
L’histoire a fait grand bruit en Angleterre. En soutien au Britannique, de nombreuses personnes célèbres ou non - plus habituées au langage du net que judiciaire – étaient présentes à l’audience. Et… tous twittaient. Le comédien Graham Linehan, créateur entre autres de la série Father Ted a ainsi résumé la situation «Je suis en fait ici et je comprend mieux ce qu’il se passe à travers Twitter». Mais la décision de la justice n’a, elle, pas fuité sur le réseau social. Le fautif devra attendre Pâques pour connaître le verdict. Mais dans son malheur, il a tout de même de la chance : la demoiselle qu’il devait retrouver en Irlande est aujourd’hui sa fiancée.