Contrôleurs du ciel : + de 150 jours de vacances par an ?

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À quelques jours d'une nouvelle grève des contrôleurs du ciel, le rapport de la Cour des Comptes vient condamner le rythme de travail du personnel de la DGAC en charge du trafic aérien. Le document pointe du doigt les dysfonctionnements constatés en matière de temps de travail, et qualifie « d’opaque » le comptage des vacations de travail, pourtant assez longues, qui débouchent sur un nombre important de jours de congés.

Contrôleurs du ciel : + de 150 jours de vacances par an ?
Premières observations de la Cour des Comptes, les contrôleurs aériens ne travailleraient qu'une centaine de jours par an pour un salaire qualifié de confortable. Principal dysfonctionnement montré du doigt : les «clairances», ces congés officieux qui tiennent plus de l'absence autorisée mais non déclarée comme jours de vacances. Des clairances qui peuvent être obtenues lorsque le trafic est faible et que l’effectif prévu est trop important pour le trafic réel. Selon les Sages, ces absences représenteraient un peu plus de 56 jours par an qui s’ajoutent aux quelques 20 semaines de congés officiels. Pour Pierre B., un contrôleur joint hier soir qui souhaite garder l’anonymat. "La bataille de chiffres qui s'engage en ce moment, à la veille du démantèlement des spécificités françaises au profit d’une gestion européenne des ressources, n’est pas le fruit du hasard et démonterait la volonté de la DGAC et du Gouvernement de faire croire aux français que les contrôleurs sont des nantis". Le rapport publié, évoquant les salaires types, annonce le chiffre de 7476 euros mensuels pour 20 ans d’expérience mais précise que cette rémunération est constitué de 4629 euros de primes diverses. Les syndicats des contrôleurs aériens devraient répondre dès mercredi 10 février aux affirmations publiées par la Cour des Comptes.