De multiples conseils aux voyageurs, même de très étonnants

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Depuis plusieurs années, avec la multiplication des attaques terroristes ou simplement de la délinquance dans un certain nombre de zones du monde, les entreprises sont sommées de garantir la santé et la sécurité de leurs voyageurs, en toutes circonstances. Ben ces jours ci, ce n’est pas gagné.

Il y a les conseils pratiques pour ne pas s’exposer : ne prendre que des taxis légaux, ne pas sortir la nuit, ne pas monter dans un ascenseur avec un inconnu,… Des conseils que l’on applique inconsciemment dans la vie quotidienne. On y ajoute, pour les voyageurs en terrain risqués, des conseils plus musclés et même des stages pour faire face aux rapts, des cours de close-combat, et tout et tout. Là, disons qu’on est en terrain moins commun. Et même en terrain inconnu pour qui ne pratique pas la pêche dans le très grand nord canadien. Vous avez du mal à suivre ? Allez, je vous dis tout : désormais, les voyageurs qui partent au japon doivent s’attendre à éventuellement faire face à un ours. Non, je n’ai pas fumé la moquette de la rédaction : cette année, les attaques d’ours en ville ont déjà tué 80 personnes. Parce qu’en période de canicule, les glands et les noix se font rares, dans les sous-bois. Et puis dans certaines régions, la main de l’homme a modifié l’habitat des ours et les ont mis au contact des humains. Et nos poubelles, dans ce cas bien alléchantes. Et comme un ours doit ingurgiter au moins 50 kilos de nourriture par jour, avant l’hiver, pour constituer sa réserve de graisse, il faut bien qu’il le trouve quelque part, son beau sandwich. Avec manteau et costume, cela l’intéresse peu, mais pour peu que vous soyez sur le chemin de la poubelle, il pourrait bien vous donner un coup de patte, le gros nounours. Moralité, si vous envoyez quelqu’un à Hokkaido, où vivent entre 2 et 4000 ours (on ne sait pas bien), dites à votre homme de suivre les conseils donnés aux habitants par la télévision : "Si par malheur vous rencontrez un ours, tout ce que vous devez faire est de le regarder droit dans les yeux et de vous éloigner doucement, sans courir". Comme lors d’une discussion avec un négociateur qui ne vous revient pas, en somme.

Hélène Retout