Début d’explication sur l’incident du Caracas-Paris

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L’été dernier un incident sur le vol d’Air-France reliant Caracas à Paris rappelait fortement le crash du Rio-Paris en 2009. Même constructeur, itinéraires et horaires similaires… l’A340 Caracas-Paris avait bien failli décrocher après avoir subit une accélération subite et la déconnexion de son pilote automatique… mais finalement la comparaison s’arrête là. Selon Challenges, les premières analyses du BEA révéleraient une erreur humaine.

Début d’explication sur l’incident du Caracas-Paris
Cet été, le pilote automatique de l’A340 d’Air France Caracas-Paris s’est subitement déconnecté tandis qu’il traversait une zone de turbulences sévères provoquant une subite et importante perte d’altitude. Le BEA a été alors contacté pour enquêter sur cet incident qui rappelait fortement le crash du AF447 Rio-Paris. Selon Challenges, un scénario commencerait à se dessiner de l’étude des boites noires. Les violentes turbulences que l’appareil traversait depuis plus d’1h30, ont poussé l’avion en survitesse. L’"alarme Overspeed" s'est mise alors en route et le pilote automatique s'est déconnecté. L'A340 a pris brutalement de l’altitude tout en perdant de la vitesse. Il était au bord du décrochage lors le commandant de bord parvient à reprendre les commandes et le stabiliser.
Selon les premières données de l’enregistreur de vol, pendant les manœuvres pour rétablir une vitesse de croisière normale, le copilote aurait déconnecté le pilotage automatique sans que personne ne s’en rende compte dans le cockpit. L’"alarme Overspeed" aurait semble-t-il masqué le message. Autre manœuvre inexpliquée, le copilote a également tiré sur le manche aux trois quarts de son amplitude, ce qui a violemment fait cabrer l’appareil. L’avion devrait son salut à l'enclenchement de la protection "Alpha Prot", qui corrige les angles d’attaques et évite les décrochages. L’incident est assez différent de l’accident de l’AF447. Ici, les sondes Pitot marchaient parfaitement et la déconnexion du pilote automatique n’est due qu’à une erreur humaine.
Dans une circulaire diffusée après les faits, dont Challenges s'est procuré une copie, Air France rappelle les règles de base du pilotage aux équipages A330-A340 : surveiller les instruments, faire attention aux actions non volontaires sur les commandes lorsque l’appareil se cabre et ne pas oublier qu’un avion stabilisé en croisière n’est pas toujours aussi tranquille qu’il n’y parait.