Délivrance ou attentisme ?

72

Le fameux « Effet Obama » se ressentira t-il sur les affaires ? Bien malin qui peut le dire mais le fait est que chacun espère, après cette élection américaine, que le nouveau Président des Etats-Unis saura restaurer une confiance bien entamée dans la première économie mondiale et relancer les affaires. Seul hic, il ne […]

Le fameux « Effet Obama » se ressentira t-il sur les affaires ? Bien malin qui peut le dire mais le fait est que chacun espère, après cette élection américaine, que le nouveau Président des Etats-Unis saura restaurer une confiance bien entamée dans la première économie mondiale et relancer les affaires. Seul hic, il ne prendra ses fonctions que dans dix semaines! Même si G Bush a annoncé vouloir tout faire pour faciliter la transition, les décisions concrètes vont devoir attendre. Et les entreprises s'organiser sur la durée! Le sondage HRS (ci contre) confirme un resserrement des budgets voyage... que tout le monde ne constate pas encore.
«La crise, on en parle plus qu’on ne la vit», reconnaît Jacques Alonso, Directeur commercial d’American Airlines France, reflétant ainsi un sentiment général, « Certes les américains ne viennent pas mais le ralentissement est plus faible qu’en 2001 et pour nous la fin d’année est généralement creuse. Nous attendons janvier pour la relance ». Alors, cette fin d’année se met elle au ralenti par attentisme des entreprises... ou parce que les budgets sont épuisés ? Gilles Bobichon, chez Dimo Gestion, considère pour sa part qu’il n’y a pas de baisse flagrante du marché mais une plus grande vigilance des entreprises à tenir leurs comptes. D’autres fournisseurs considèrent qu’en période de resserrement des coûts, justement, ils ont une carte à jouer pour faire valoir leurs produits. C’est ainsi que la compagnie aérienne L’Avion, par exemple, entend démontrer qu’elle permet aux entreprises de garder la classe business à bon prix. Opportunisme ? Non : sens des affaires !
Le salon l’EVP organisé par American Express en début de semaine prochaine (17 et 18 novembre), au Palais des Congrès de Paris, devrait donner une tendance plus nette des moyens pris par les uns et les autres pour faire face à la crise. Du côté des voyageurs, le danger serait de prendre plus de temps de réflexion qu’il n’en faudrait pour lancer les commerciaux sur les routes et que les prises de décision ne se fassent pas. Signe de frémissement, les appels d’offres reprennent voire se multiplient, pour le printemps. On décide donc aujourd’hui d’agir… plus tard. Peut- on secouer davantage le cocotier ?

Annie Fave