Déplacements professionnels, les galères sont de plus en plus fréquentes

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Depuis la mise en route du Baromètre 2014 du voyageur d’affaires avec 3mundi, lundi 10 février dernier, il est intéressant de noter qu’au-delà des réponses qui seront livrées à nos lecteurs d’ici quelques semaines, c’est un phénomène de ras-le-bol qui transparait et anime les voyageurs en déplacements professionnels de courte durée. Sont mis en cause, pêle-mêle… SNCF, le transport aérien sans oublier la route.

Si depuis quelques années le Baromètre démontre la montée en puissance des voyages d’un jour, souvent complexes et difficiles à vivre pour ceux qui en usent et en abusent tout au long de l’année, il faut désormais ajouter des difficultés supplémentaires. Les voyageurs le disent, «sur le terrain, nous sommes seuls au quotidien». Les problèmes ? Ils apparaissent à tous les niveaux et sont principalement liées aux problèmes du transport aérien, aux retards dans les aéroports ou aux modifications d’horaires quasi permanents sur certaines destinations.

Mais l’avion n’est pas le seul à cristalliser les critiques de nos voyageurs. La SNCF et son billet pro en prend également pour son grade. Des services annoncés qui n’existent pas ou peu, une offre de restauration en très net recul sur les lignes secondaires et un vaste plan de travaux qui pénalise les liaisons de courte distance dans certaines régions. Ne parlons pas de la complexité de modification ou de changement de billets pour les tarifs les plus bas qui restent, quoi qu’en pense SNCF, plutôt compliquée à mettre en œuvre.

Enfin, la route n’est pas en reste et suscite la colère de nos voyageurs. Là aussi, des travaux inadaptés, à des horaires inadaptés viennent quotidiennement pénaliser la circulation routière. On le constate en particulier sur des autoroutes qui s’engagent dans un vaste plan de rénovation sans le préciser à l’entrée, c’est-à-dire au péage. Conséquence, de forts ralentissements qui rendent l’utilisation de l’autoroute peu intéressante.

Toutes ces remarques, qui émanent principalement des voyageurs sur le terrain, confortent l’idée que les associations du voyage d’affaires, plus préoccupées à gérer des techniques et des technologies parfois dépassées, connaissent peu ou pas le terrain. Pourquoi pas des soirées débat sur le thème « j’ai moi aussi accompagné un de mes voyageurs en déplacement ?».

On devrait donc aujourd’hui, au-delà de l’intérêt, souvent financier, porté aux fournisseurs, regarder ce qui pourrait améliorer la vie quotidienne des voyageurs d’affaires et réunir toutes les forces associatives pour obtenir de nos gouvernants des modifications qui, même modestes, seraient suffisantes pour améliorer le voyage d’affaires au quotidien.

Il y a certes beaucoup d’intérêt, voire d’obligations à regarder l’avenir. Mais qu’est-ce que l’avenir si le quotidien de notre premier client, le voyageur, est fait d’incidents divers et variés qui pénalisent le résultat attendu ?

Marcel Lévy