Des pilotes d’Air France mettent en cause la fiabilité des radars de l’A320

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Décidément le crash du Paris/Rio n'en finit plus de faire des vagues au sein d'Air France. Si l'annonce d'un comité de sécurité des vols a été unanimement saluée, le quotidien Libération évoque dans son édition du samedi 11 septembre, le malaise qui règne au sein du personnel naviguant, en particulier à propos de l'A320.

Des pilotes d'Air France mettent en cause la fiabilité des radars de l'A320
Le quotidien évoque un document qu'il se serait procuré et qui fait état de la démission de deux officiers de sécurité des vols (OSV) de la division A330 à 340. Ils ne souhaitent plus assurer la tâche qui consistent à analyser les incidents et faire des recommandations. Selon Libération, ces deux pilotes estiment que certaines de leurs propositions n'avaient pas été appliquées assez vite par la direction. Déjà le syndicat UNPL avait fait état sur son site le 8 septembre dernier de sa rencontre avec la direction d'Air France à propos de la consigne qu'il avait donnée sur l’utilisation des radars
Honeywell sur A320. Le syndicat précise "qu'il avait été alerté sur des dysfonctionnements déjà anciens sur ces radars installés sur certains 320. L’exposé de la situation, des défauts de sensibilité et d’ergonomie persuadent tout le monde qu’il est urgent de traiter le problème". Et de poursuivre "Deux mois plus tard, aucune avancée notifiée".
Sans mettre en cause directement ce dysfonctionnement dans l'accident du vol Paris Rio, les pilotes attirent l'attention de la direction sur les différentes failles techniques constatées sur cet appareil. Il l'avait déjà fait à propos des sondes PITOT. Pour autant, l'UNPL insiste sur la volonté d'Air France de régler au plus vite et au mieux les recommandations formulées par les pilotes. Recommandations qui selon un pilote "ne sont pas de nature à mettre en cause la sécurité des vols engagés quotidiennement".