Des robots pour les contrôles douaniers

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Les avions n'étaient pas les seules choses à voir au Salon du Bourget. Les robots avaient également la part belle. En effet, les voyageurs d'affaires pourraient bientôt avoir à faire à des robots douaniers ou un système de traque des criminels lors de leurs passages dans les aéroports.

Thales a présenté au salon du Bourget un appareil capable de scanner le passeport du passager, imprimer sa carte d'embarquement et également d'enregistrer les données biométrique du visage et de l'iris du voyageur. Ces informations seront ensuite transmises aux autres systèmes de l'aéroport.
Ce parcours automatisé se poursuit ensuite avec un robot douanier. Cet appareil est capable de confirmer l'identité d'une personne sans aide humaine. Lors d'une rencontre avec la presse, Pascal Zenoni, un dirigeant de Thales, a expliqué "On pourrait n'avoir besoin que d'un seul agent pour quatre ou cinq machines". Il précise que les appareils "libèrent des effectifs pour la police et permet de gagner de la place dans les aéroports". En outre, la photo du voyageur prise par le robot peut aussi être imprimée sous forme cryptée dans la carte d'embarquement. Les PNC pourront la scanner à la porte de l'avion.

Son concurrent Safran a travaillé pour sa part sur un système d'analyse des données des passagers. La filiale de Safran, Morpho, a mis au point un outil qui peut collecter toutes les informations sur les voyageurs qui ont emprunté une compagnie aérienne. Le but de cet appareil - qui sera testé en France à compter de septembre - est de détecter 300 "signes précurseurs" (non déterminés encore) de comportements suspects. Ils les recoupera ensuite avec les listes d'Interpol et d'autres fichiers de police afin de détecter des terroristes ou des membres d'organisations criminelles. "Notre priorité est de réduire le nombre de fausses alertes. Notre système est capable de s'adapter constamment aux informations reçues", a expliqué Samuel Fringant, directeur de la division Sécurité de Morpho, à l'AFP. Ce système de recoupage des données pourrait être vendu prochainement à l'Estonie.