Des voyageurs d’affaires optimistes

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On ne connait pas encore les chiffres de fréquentation du Market place du voyage d’affaires. Le salon a ses soutiens et ses adversaires mais il a le mérite, en ce début d’année 2014, de donner le ton d’un métier qui a connu quelques déboires ces dernières années. Ce que je retiendrais de l’édition 2014, c’est l’optimisme des acheteurs que j’ai croisés. Pas un sourire béat tétanisé par les mauvais coups du passé, non. Une véritable envie de faire avancer un métier bousculé dans les entreprises.

Preuve de cette vision très optimiste et constructive, l’intervention de Michel Roncka, Travel Manager de RTE qui, au cours de la conférence sur le Best Buy, n’a pas manqué de rappeler que son métier n’est pas «d’acheter le moins cher, tout le monde sait faire mais d’acheter intelligemment en prenant compte des impératifs budgétaires et des attentes du voyageur». Une affirmation largement reprise au cours des conférences dont le succès n’est plus à démontrer.

Cette approche d’un métier apaisé, fait d’analyses des besoins et d’attentes de la direction, est devenue le leitmotiv des acheteurs américains. En fait, la prise en compte d’une politique «voyageurs» se confirme et se met en place, sans cri ni larme. Simplement. Une étude Gallup, menée en janvier dernier dans 1056 entreprises aux Etats Unis, démontre que la volonté de conquérir de nouveaux marchés est à nouveau là. Que ce soit dans la tête des patrons ou des commerciaux. 87% pensent qu’il faut «être présent sur le terrain pour ne pas perdre des parts de marché».

Mais la volonté ne suffit pas à donner des moyens. Voyager plus, c’est acquis. Mais voyager mieux… reste encore un vœu pieu. A l’évidence, les moyens ne suivent pas toujours et le déplacement se fait avec des contraintes fortes, que ce soit dans les classes aériennes ou les choix hôteliers. C’est donc une nouvelle bataille qui s’engage pour les acheteurs : convaincre leur hiérarchie du besoin de bien voyager pour être efficace. Tout cela est bien évidemment affaire d’argent.

Heureusement, nos pros ont le moral et sont combatifs !

Marcel Lévy