Dimo valorise le savoir du voyage d’affaires

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Il n'est pas dans mes habitudes d'évoquer ici une manifestation fournisseur. Il y en a beaucoup même si, pour moi, deux d'entre elles tirent réellement leur épingle du jeu : le Forum Dimo et Univ'AirPlus. Les deux se sont construites autour de la même idée générale : comprendre sans imposer de vérité, apprendre sans pression ni objectif commercial.

Certes, il y a des stands, des ateliers "commerciaux" et une volonté de montrer son savoir faire. Mais au delà, le networking et la discussion restent plus que présents. Et c'est sans doute ce qui marque le plus. A Lyon, ce 11 avril, on ne retiendra pas les présentations "officielles" des invités sur scène mais l'extrême humilité et le réalisme de Guillaume Mulliez, le patron de Dimo. Pourquoi? Pas tant pour les résultats financiers ou les annonces de son plan 2017 (et les 50 millions de CA attendus) mais surtout pour sa capacité à gérer les équipes. A insuffler le plaisir de travailler à tous les maillons de la société. A leur promettre toujours mieux et à le tenir. Et cela se sent. Ni paternalisme, ni faiblesse mais la volonté d'un manager à mettre en avant la force humaine plus que le résultat économique.
Au-delà, Guillaume Mulliez donne l'exemple de ce que, dans les ateliers, nous avons largement évoqué : l'indispensable dialogue. Que ce soit avec le voyageur, le client, le fournisseur et tous ceux qui, à un moment donné, interviennent dans la chaîne du voyage d'affaires. Et de fait, Guillaume ne parle pas de résultats mais de solutions. Et pour atteindre le but, c'est le savoir qui prime. Celui qui s'échange, se conforte et se teste en permanence. Dimo est presque une sorte de campus qui commercialise ses innovations. Pour preuve, le futur siège social qui verra le jour dans deux ans intègrera une salle de sieste. Juste pour se ressourcer et partir du meilleur pied pour l'après-midi. Voilà qui me rappelle les Google et autres Microsoft en Californie. Pas d'ambiance potache pour autant, sérieux et échanges étaient au menu de cette journée. Les acheteurs voyages présents sur place se sont exprimés sur leurs attentes, les effets de la crise et l'évolution du métier. Lyon devient pendant 24 heures une sorte de capitale du Corporate Travel où l'on s'échange des pistes de travail comme on le ferait avec des timbres ou des voitures de collection. En toute simplicité. Une journée pour valoriser le savoir sans le garder pour soi. Dimo a tout compris.

Marcel Lévy