Dominique Bussereau : gros bras ou provocateur ?

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Le secrétaire d'État aux transports, Dominique Bussereau, ne veut pas se contenter des explications techniques données par certaines compagnies aériennes qui auraient trainé des pieds pour mettre en place des avions supplémentaires. Il souhaite demander des comptes à celle qui aurait été un peu trop «distantes» avec leurs passagers

Si l'idée peut paraître louable, elle est avant tout grandement démagogique car le ministre vise "un certain nombre de compagnies non françaises et non européennes". On se demande quelle mouche l'a piqué et surtout de quel droit il se proclame "gendarme mondial de l'aérien". Cette déclaration, faite à l'Assemblée nationale mardi 27 avril fait sourire un grand nombre de responsables aériens dans le monde qui s'interrogent sur la part de responsabilité de la France dans la fermeture totale de l'espace aérien européen. Aux États-Unis, les déclarations de Dominique Bussereau et Jean Louis Borloo pendant la crise liée au volcan islandais, étaient souvent considérées comme risquées pour l'économie du transport aérien. La presse conservatrice n'hésitant pas à qualifier les propos de nos ministres de "doctrines gauchistes dangereuses pour l'économie mondiale"