Dreamliner: « faut-il attendre un crash dramatique pour réagir ? »

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Deux incidents en moins de 24 heures pour le 787, sans conséquence humaine, c'est beaucoup. Après l'incendie du 787 d'Ethiopian Airlines à Heathrow, c'est un vol vers la Floride de la compagnie Thomson Airways qui a été détourné vers Manchester ce vendredi 12 juillet. Un principe raisonnable de précaution. D'où cette question de la presse américaine : "la bataille entre les deux avionneurs, Boeing et Airbus, mérite-t-elle que l'on mette en jeu la vie des passagers ?".

Et nos confrères de poursuivre : " faudra t-il attendre un crash pour réagir ?". Le 787 est -il sans danger pour les passagers ? Oui répondent les ingénieurs de Boeing. Mais la réalité des faits est loin de leur donner raison et plusieurs voix s'élèvent aux USA pour que l'on remette à plat l'appareil qui présente, selon les spécialistes" beaucoup de défauts techniques mineures aux conséquences potentiellement dangereuses". Mais cette série noire ne doit pas faire oublier la réalité : seule l'exploitation commerciale permet de découvrir les petits défauts d'un nouvel avion. Car pour Boeing, les pannes constatées sont peu importantes et se règlent en temps réel. Faut-il clouer au sol les 787 ? Sans doute pas. Une surveillance permanente, comme le lait sur le feu, a été mise en place dans les compagnies qui exploitent commercialement l'appareil. Est-ce suffisant ? Bien malin qui peut le dire !