Drone dangereux à Roissy, Air France veut faire toute la lumière

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Saisie par la compagnie aérienne, le Bureau Enquête et Accident (BEA) veut faire toute la lumière sur la présence du drone qui s’est retrouvé à moins de 5m d’un A320 en phase d’atterrissage. Les faits, qui se sont produits il y a une dizaine de jours, démontrent la difficulté de contrôler et de suivre des appareils de petite taille autour des aéroports.

Pour les experts, qui évoquent un "incident grave", la question est de savoir quels seraient les risques en cas de collision à haute altitude en phase de descente vers l’aéroport. Beaucoup d’entre eux pensent que la collision entre un avion de ligne et un drone provoquerait des dégâts graves mais ils ne mettraient pas forcément en péril l’atterrissage. Une assertion que contestent fortement des spécialistes d’Airbus qui expliquent qu’un choc violent peut totalement diminuer les capacités de pilotage de l’avion et engendrer une catastrophe aérienne.

La DGAC étudie depuis quelques mois les moyens de riposter aux vols de drones qui ne respecteraient pas les règles imposées par la loi. Ce combat complexe a conduit l’armée américaine à créer une section spécialisée dans la traque et la répression des vols de drones jugés dangereux, à proximité des bases ou - comme il y a quelques mois - dans les jardins de la maison blanche.

La section antiterroriste a été saisie de l'incident mais ne relie pas cette affaire à une possible action à proximité de Roissy.