Emirates enregistre sa 29ème année consécutive de rentabilité mais avec des résultats en demi-teinte

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Avec un chiffre d’affaires stable à 21,3 milliards d’euros, le bénéfice du Groupe Emirates pour l’exercice clos le 31 mars 2017, est en baisse de 70 % par rapport au bénéfice record de l’année précédente.

Le chiffre d’affaires global du Groupe ressort à 25,7 milliards d’euros, en progression de 2 % par rapport à l’exercice précédent, tandis que la trésorerie du Groupe s’est repliée de 19% à 4,7 milliards d’euros, principalement en raison du remboursement de deux emprunts obligataires à l’échéance et des investissements élevés en cours dans la flotte et les actifs liés aux appareils.

Pour le Cheikh Ahmed bin Saeed Al Maktoum, Président-Directeur général d’Emirates Airline et du Groupe, "L’exercice 2016-2017 a été l’un des plus difficiles que nous ayons connus… les voyages aériens vers les États-Unis à la dévaluation des monnaies et au problème du rapatriement de fonds dans certaines régions d’Afrique, sans parler de l’effet par ricochet de l’atonie du secteur pétrolier et gazier sur la confiance des entreprises et la demande de voyages".

Le chiffre d’affaires réalisé dans les six régions d’Emirates reste réparti de manière équilibrée, aucune d’entre elles ne représentant plus de 30 % du chiffre d’affaires total. L’Europe apporte la plus forte contribution au chiffre d’affaires, avec 5,9 milliards d’euros, un niveau inchangé par rapport à l’exercice 2015-2016. L’Asie de l’Est et l’Australasie suivent de près, avec 22,6 milliards AED (5,6 milliards d’euros) en progression de 1%. La région Amériques enregistre une croissance du chiffre d’affaires à 12,4 milliards (3,1 milliards d’euros), en progression de 3%. Le chiffre d’affaires des pays du Golfe et du Moyen-Orient a progressé de 4% (2,2 milliards d’euros) tandis que celui de l’Afrique a reculé de 4% (2,2 milliards d’euros). Enfin, celui de la région Asie de l’Ouest/océan Indien s’inscrit en baisse de 3% (1,9 milliard’euros).

En 2016-17, le Groupe a investi 3,4 milliards d’euros dans l’achat de nouveaux appareils et équipements, l’acquisition de sociétés, la construction d’installations modernes, les technologies de pointe et les initiatives en faveur du personnel.

On apprend également à la lecture du rapport que si le prix moyen du carburant a légèrement baissé au cours de l’exercice, la facture de kérosène de la compagnie s’est alourdie de 6% par rapport à l’année dernière à 5,2 milliards d’euros en raison d’une augmentation de 8% des quantités embarquées. Le carburant représente désormais 25% des charges d’exploitation, contre 26% en 2015-2016, mais il reste le premier poste de coûts de la compagnie.

L’effectif du Groupe dans ses 80 filiales et sociétés a augmenté de 11% avec plus de 105 000 personnes de plus de 160 nationalités différentes. La compagnie aérienne, qui demeure le premier exploitant mondial de Boeing 777 et A380, a transporté 56,1 millions de passagers (en hausse de 8%) et atteint un coefficient d’occupation moyen de 75,1% en repli de 1,5% par rapport à l’an dernier

Sur le terrain, la compagnie a lancé six nouvelles destinations pour les passagers : Fort Lauderdale, Hanoï, Newark, Yangon, Yinchuan et Zhengzhou et une autre pour le fret : Phnom Penh. La compagnie a également étendu ses services et capacités à neuf villes sur son réseau actuel de lignes aériennes en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient et en Amérique du Nord.