Le président d'Emirates a choisi un langage beaucoup plus policé que son homologue de Qatar Airways pour défendre son entreprise face aux attaques des compagnies aériennes américaines. Tim Clark réfute les propos du rapport de Delta, United et American. Il assure que les clients seront les victimes ultimes de la campagne menée par les 3 entreprises contre leurs homologues du Golfe.
Pour Tim Clark, président d'Emirates, la campagne menée par les 3 compagnies aériennes contre le développement des transporteurs du Golfe sera surtout néfaste aux consommateurs américains, aux aéroports et aux entreprises. Lors d'une rencontre avec les médias à Washington - après un rendez-vous avec les officiels de plusieurs départements dont celui des Transports, le 17 mars - il a déclaré «Tout le débat sur ce qui constitue une subvention, ce qui est une concurrence loyale ou non sous ces lois...ce sont juste des diversions de la vraie question qui est que les 3 plus grandes compagnies américaines – qui avec leurs partenaires de joint-venture contrôlent déjà les deux tiers des vols internationaux depuis les USA – veulent limiter encore plus le choix de vols internationaux disponibles pour les consommateurs américains, les aéroports et l'économie locale ou régionale».
Dans un langage moins imagé que le patron de Qatar Airways, Tim Clark a également remis en cause la qualité des services des 3 transporteurs: «Les consommateurs devraient demander à American, United et Delta pourquoi ils sont parmi les compagnies les plus rentables du monde, mais très loin d'être les meilleures compagnies en termes de services ou produits». Il poursuit: «les aéroports, les offices de tourisme, les chambres de commerce et les entreprises devraient demander aux régulateurs et aux législateurs pourquoi des lignes internationales directes utiles - qui sont importantes pour les entreprises et critiques pour le tourisme – devraient être limitées à seulement quelques aéroports desservis par les 3 compagnies américaines et leurs partenaires avec qui ils coordonnent les prix et les capacités sous couvert de l'immunité anti-trust».
Un rapport fait d'hypothèses erronées et de logique bancale
Concernant le rapport qui indique que les transporteurs du golfe ont touché 42 milliards de dollars de subventions en 10 ans, Tim Clark déclare que ce document contient «une liste d’allégations basées sur de fausses hypothèses et une logique hasardeuse». Par exemple, il assure que son entreprise s'est chargée seule des pertes de trésorerie causées par la couverture carburant en 2008/2009 et n'avoir reçu alors aucune aide de son gouvernement. «Les lettres de crédit mentionnées dans le livre blanc ont été en fait fournies par Emirates à IDC, notre actionnaire principal, en soutien de la politique carburant initiée, et non pas l’inverse», explique t-il.
Il assure également qu'Emirates paie à l'aéroport de Dubaï "la totalité des taxes et charges publiées, qui s’avèrent être très compétitives, basées sur les pratiques commerciales en vigueur, et de fait supérieures à celles d’un certain nombre d’autres grandes plateformes aéroportuaires comparables, comme celle de Kuala Lumpur (KUL)".
Emirates, présente dans le ciel américain depuis 2004, propose maintenant 84 vols par semaine vers 9 destinations. Elle estime que ses services génèrent pour les aéroports et leur région environ 2,8 milliards de dollars par an. Défendant toujours sa société, Tim Clark rappelle que les compagnies américaines bénéficient aussi de plusieurs avantages qui pourraient être perçus comme déloyaux. Il cite l'immunité anti-trust avec leur joint venture, le Chapitre 11 ou encore les différentes soutiens apportés par certains états américains.
Il conclut «L’ouverture du trafic aérien entre les États-Unis et les Emirats Arabes Unis s’est révélé extrêmement fructueux pour les consommateurs américains, le commerce et l’économie en général. Il n’y a aucune raison pour que le gouvernement des États-Unis décide de geler le trafic aérien ainsi mis en place, ou de procéder à un quelconque revirement, simplement pour protéger les intérêts de quelques-uns et de leurs partenaires. Et surtout pas si des restrictions ou le refus du choix concurrentiel sur les liaisons internationales se font au détriment des intérêts des consommateurs eux-mêmes, avec un impact négatif sur plusieurs milliers d’entreprises et de secteurs industriels US qui s’appuient sur un transport aérien efficace pour rester compétitifs au sein d’un marché globalisé».
Dans un langage moins imagé que le patron de Qatar Airways, Tim Clark a également remis en cause la qualité des services des 3 transporteurs: «Les consommateurs devraient demander à American, United et Delta pourquoi ils sont parmi les compagnies les plus rentables du monde, mais très loin d'être les meilleures compagnies en termes de services ou produits». Il poursuit: «les aéroports, les offices de tourisme, les chambres de commerce et les entreprises devraient demander aux régulateurs et aux législateurs pourquoi des lignes internationales directes utiles - qui sont importantes pour les entreprises et critiques pour le tourisme – devraient être limitées à seulement quelques aéroports desservis par les 3 compagnies américaines et leurs partenaires avec qui ils coordonnent les prix et les capacités sous couvert de l'immunité anti-trust».
Un rapport fait d'hypothèses erronées et de logique bancale
Concernant le rapport qui indique que les transporteurs du golfe ont touché 42 milliards de dollars de subventions en 10 ans, Tim Clark déclare que ce document contient «une liste d’allégations basées sur de fausses hypothèses et une logique hasardeuse». Par exemple, il assure que son entreprise s'est chargée seule des pertes de trésorerie causées par la couverture carburant en 2008/2009 et n'avoir reçu alors aucune aide de son gouvernement. «Les lettres de crédit mentionnées dans le livre blanc ont été en fait fournies par Emirates à IDC, notre actionnaire principal, en soutien de la politique carburant initiée, et non pas l’inverse», explique t-il.
Il assure également qu'Emirates paie à l'aéroport de Dubaï "la totalité des taxes et charges publiées, qui s’avèrent être très compétitives, basées sur les pratiques commerciales en vigueur, et de fait supérieures à celles d’un certain nombre d’autres grandes plateformes aéroportuaires comparables, comme celle de Kuala Lumpur (KUL)".
Emirates, présente dans le ciel américain depuis 2004, propose maintenant 84 vols par semaine vers 9 destinations. Elle estime que ses services génèrent pour les aéroports et leur région environ 2,8 milliards de dollars par an. Défendant toujours sa société, Tim Clark rappelle que les compagnies américaines bénéficient aussi de plusieurs avantages qui pourraient être perçus comme déloyaux. Il cite l'immunité anti-trust avec leur joint venture, le Chapitre 11 ou encore les différentes soutiens apportés par certains états américains.
Il conclut «L’ouverture du trafic aérien entre les États-Unis et les Emirats Arabes Unis s’est révélé extrêmement fructueux pour les consommateurs américains, le commerce et l’économie en général. Il n’y a aucune raison pour que le gouvernement des États-Unis décide de geler le trafic aérien ainsi mis en place, ou de procéder à un quelconque revirement, simplement pour protéger les intérêts de quelques-uns et de leurs partenaires. Et surtout pas si des restrictions ou le refus du choix concurrentiel sur les liaisons internationales se font au détriment des intérêts des consommateurs eux-mêmes, avec un impact négatif sur plusieurs milliers d’entreprises et de secteurs industriels US qui s’appuient sur un transport aérien efficace pour rester compétitifs au sein d’un marché globalisé».