En pleine tourmente sociale, un jeu de Qantas fait un mauvais buzz

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Qantas a lancé le 22 novembre dernier un jeu sur Twitter : les cinquante internautes qui partageaient leur meilleure expérience du luxe sur la compagnie pouvaient gagner des pyjamas Première classe. Mais bien loin d’être motivés par les gains, les passagers ont profité de l’occasion pour exprimer leur colère ou leur agacement envers la compagnie, secouée pour des mouvements sociaux qui ont fortement perturbé les vols ces derniers mois.

En pleine tourmente sociale, un jeu de Qantas fait un mauvais buzz
Qantas cherche à faire oublier son image entachée par ses mouvements sociaux à répétition, des mouvements qui ont culminé le dernier week-end d’octobre par sa cessation d’activité pendant 48 heures, laissant sur le tarmac 70 000 passagers à travers le monde. Mais il semblerait que les voyageurs ne soient pas décidés à passer l’éponge. Cette semaine la compagnie a lancé un jeu sur Twitter. Les internautes devaient dire quelle était leur expérience du luxe de rêve à bord, en utilisant le hashtag QantasLuxury. Les meilleurs messages gagnant des cadeaux Qantas dont le pyjama et le nécessaire de toilette offerts en Première. Mais le challenge a tourné court. Twitter étant Twitter, la nouvelle s’est répandue et les passagers mécontents ont profité de l’occasion pour faire partager leur colère. Parmi l’avalanche de réponses sarcastiques ont peu citer :

"# Qantasluxury s'est être abandonné à Heathrow 4 jours dans la neige sans aucun soutien tout en essayant de rentrer chez moi retrouver ma femme enceinte de huit mois !"

"# QantasLuxury signifie boire du champagne dans son jet privé pendant que vous êtes bloqué au sol par une compagnie aérienne, un pays, les clients et employés."

"# QantasLuxury c' est de ne pas avoir à vous soucier de la démonstration de sûreté, parce que votre vol ne quitte jamais le sol»

"# Qantas Luxury a été d’obtenir le remboursement de mon vol après avoir attendu presque un mois”

"# Qantas Luxury ce sont des avions qui arrivent à l’heure parce qu’ils sont managés et entretenus par des salariés australiens correctement payés. "

Un twit résume bien l’aventure :
«Quelque part au siège de Qantas, un chef d'âge moyen doit être entrain de hurler sur un expert de la génération Y, spécialiste des médias sociaux, pour faire cesser tout cela. LOL ».

Au même moment, le fatidique délai de 21 jours donné par la justice australien a été atteint sans que la compagnie et ses salariés ne soient parvenus à un accord, ni pour les négociations salariale ni pour le projet de la compagnie de créer une low-cost en Asie. C'est donc maintenant, le tribunal qui va se charger d’arbitrer et d'établir une nouvelle convention pour les deux parties. La procédure peut prendre plusieurs mois voire des années. Pendant cette période, les syndicats sont toujours interdits de mouvements sociaux par les instances gouvernementales. Dans un premier temps, les différents organismes syndicaux avaient fait part de leur volonté de faire appel de la décision, mais ils ont depuis fait un pas en arrière. Qantas a donc annoncé avec assurance que les passagers pouvaient réserver sans crainte, il n'y aura pas de grève dans les quatre années à venir selon elle.