Et si nous manquions de train dès le 13 décembre prochain ?

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La guerre larvée qui sévit entre la SNCF et RFF (Réseau ferré de France) rejaillit au grand jour. Un document publié samedi par le quotidien Libération fait état d'une lettre de David Azéma, chef de la stratégie et des finances de la SNCF et bras droit de Guillaume Pepy, qui s'inquiète du nombre important de trains non programmés à dater du 13 décembre prochain. Le courrier évoque également un important volume de trains détournés ou retardés en raison des travaux menés sur les voies ferrées.

Et si nous manquions de train dès le 13 décembre prochain ?
Selon David Azéma cité par Libération, «Dans le Briançonnais, aucun billet de train ne peut être mis en vente malgré la proximité des fêtes de fin d’année et les fortes demandes de réservation pour les vacances d’hiver». Le Quotidien évoque des difficultés identiques avec 500 trains commerciaux (TER) qui, à la date du 8 septembre, n'étaient toujours pas programmés. Même son de cloche pour des intercités qui attendent toujours des autorisations de circuler. Ce n'est pas la première fois qu'une telle situation conflictuelle s'établit entre la SNCF et RFF. Il y a quelques semaines déjà, la SNCF regrettait le coût élevé des péages qui lui était imposé et annonçait qu'elle allait devoir réviser sa politique tarifaire pour y faire face. De son côté, Réseau Ferré de France affirme avoir répondu point par point aux allégations de la SNCF et confirme qu'une bonne partie des problèmes évoqués dans le courrier de David Azéma aurait été réglés à ce jour. Selon RFF, la vétusté d'un très grand nombre de lignes et le besoin d'une maintenance accrue sur certains tronçons expliqueraient les difficultés rencontrées pour la validation du programme 2011 proposé par la SNCF. Sur les 30 000 km de voies ferrées, près de 36 % devrait entrer en maintenance ces deux prochaines années.