Eurocontrol décrypte les retards dans le transport aérien européen

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Les vols effectués à partir des grands hubs européens accuse moins de retards que les vols low-cost et les trajets de point à point. C’est une des conclusions d’Eurocontrol, qui espère par son étude inciter les compagnies aériennes et les aéroports à plus de ponctualité.

Eurocontrol décrypte les retards dans le transport aérien européen
L’Organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne estime que près de la moitié des retards enregistrés en Europe sont des retards réactionnels ou en chaîne, c’est-à-dire des retards qui ne sont pas imputables aux vols concernés, mais issus des retards de vols précédents. L’étude intitulée «Propagation des retards du transport aérien en Europe» est, selon Eurocontrol, la première étude paneuropéenne sur les retards réactionnels fondée sur des données réelles fournies par plus de 120 compagnies aériennes.

Il en ressort que d’une manière générale, les vols effectués à partir de plateforme de correspondance connaissent des retards en chaîne moindres que les opérations low-cost ou de point à point, du fait de leur aptitude à mieux absorber les retards au niveau des temps d'escale. L’étude met en lumière que les retards de faible durée tendent à se propager au travers du réseau engendrant des retards parfois trois fois plus élevés pour les vols suivants. Cette amplification des retards dans les grands hubs européens affectent des dizaines d’autres aéroports, mais ils restent malgré tout les plus touchés.

En revanche, 50 % des retards dit primaires, qui peuvent être imputés à un motif unique et qui ont une incidence directe sur la ponctualité d’un vol particulier, sont rattrapés pendant le vol suivant. Pour David Marsh, Chef de l'Unité Prévisions et analyse du trafic aérien chez Eurocontrol, «il s’agit là d’une étude sans précédent, qui est susceptible de contribuer de manière significative à la façon dont les aéroports et les compagnies aériennes considèrent et gèrent les retards».