Exclusif : voyager fait réussir

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Nous voilà partis pour huit semaines plutôt calmes: Juillet et août signent les grands départs en vacances et la forte diminution du voyage d’affaires. Un ralentissement que personne, cette année, ne regrettera. Face à la crise, aux restrictions ou aux contraintes imposées, bon nombre d’entreprises vont attendre septembre pour jauger de leurs investissements dans les […]

Nous voilà partis pour huit semaines plutôt calmes: Juillet et août signent les grands départs en vacances et la forte diminution du voyage d’affaires. Un ralentissement que personne, cette année, ne regrettera. Face à la crise, aux restrictions ou aux contraintes imposées, bon nombre d’entreprises vont attendre septembre pour jauger de leurs investissements dans les déplacements professionnels. Et pourtant, une récente étude américaine confirme ce que l’on savait : la prime à la reprise ira à ceux qui ont su et savent encore occuper le terrain.
Réalisée pendant quatre mois, auprès de 250 entreprises de toutes tailles, l’étude menée par le cabinet Rochester confirme ce que les spécialistes du marketing pressentaient dès novembre dernier : 63 % des entreprises qui n’ont pas touché à leurs budgets voyages, voire qui l’aurait augmenté, connaissent une hausse moyenne de leur chiffre d’affaires d’environ 12%, tous domaines confondus. Interviewé dans le Los Angeles Time, Charles Corbey, analyste et enseignant californien, explique simplement que « Le risque et l’audace donnent toujours, en période de crise, de bons résultats» et d’ajouter «Le relationnel direct est toujours très rassurant. Se déplacer rassure les clients, les conforte dans les possibilités réelles de l’entreprise». Cette analyse sur le marché américain, Charles Corbey a cherché à la transporter sur les marchés européens, principalement britanniques et allemands. Il pensait constater des différences, surprise : les résultats sont quasiment identiques. En Angleterre avec de meilleures progressions dans l’univers du service que dans l’industrie, et en Allemagne où, cependant, le phénomène de croissance ne concerne que 48 % des entreprises qui ont fait l'effort de ne pas réduire leur budget voyage. Pour l’homme de l’art, il est acquis que les réductions de budget « imposées » pèsent sur les résultats et l’activité de l’entreprise. Sans doute aussi sur la motivation des troupes. La prime est donc à celles qui ont de l'audace et envoient leurs salariés traquer le contrat, sans trop d'ajustements.

Bonne vacances à toutes et tous

Marcel Lévy