Faut-il aller à New-York en voyage d’affaires ?

53

L’électricité revient progressivement, le métro également, Broadway – thermomètre s’il en est – a repris ses activités. Faut-il reprendre les voyages d’affaires à New-York ? Les avis sont partagés. D'autant que les contrastes sont forts entre les différents quartiers de Big Apple. Sans oublier les embouteillages qui explosent depuis 5 jours : il fallait plus de deux heures vendredi 2 novembre pour rejoindre l'aéroport JFK !

Gigantesques, les répercussions de l’ouragan Sandy ont laissé des traces qu’il faudra plus de quelques semaines à résorber. Les 30 à 40 000 foyers détruits ne seront pas reconstruits aussi vite que les tunnels ont été vidés. La ville fonctionne, et s’il reste des immeubles où il faut monter à pied (c’est bon pour le souffle…), la plupart des bureaux accueillent leurs salariés, les entreprises ont globalement repris une activité normale.
Il reste que les transports publics sont toujours perturbés. Le métro new-yorkais ne fonctionne qu'à 80%, avec un service qui reste "limité" sur certaines lignes et "tronqué" sur d'autres, a reconnu lundi la MTA (Metropolitan Transport Authority). Les embouteillages sont nombreux, les taxis restent rares (les images de parcs automobiles noyés ont circulé) et les voitures à louer en pénurie, ainsi que l'essence. Sans oublier les hôtels, onéreux, d’autant que les marathoniens avertis tardivement de l’annulation de la course sont encore pour quelques jours en ville. Enfin les compagnies aériennes reprennent leurs activités mais elles sont en train de finir de gérer le « back log » de passagers qui étaient restés coincés sur place, ce qui perturbe toujours un peu leur fonctionnement. Pire, le New Jersey est qualifié de "difficilement praticable" par le gouverneur de l'Etat, qui invite les citoyens à circuler a minima pour permettre aux services d'aide et de dépannage d'intervenir. Le New York Times lui même reconnait que la reconstruction va prendre du temps et, sans doute "rendre les accès new yorkais compliqués". Pas de quoi donner envie !

Alors dans ce contexte, faut-il reprendre le voyage d’affaires à New-York ? A chacun de gérer l’urgence de son déplacement mais en tout état de cause, un poil de patience n’est pas inutile pour en améliorer l’efficacité. Même si la curiosité ou, peut-être, la solidarité vous incitent à venir juger par vous-même de la situation…

A New-York,
Philippe Lantris.