Faut-il encore croire aux voyages d’affaires ?

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La question qui anime le plus les réseaux sociaux américains porte sur l’intérêt du voyage d’affaires à une époque où le numérique est omniprésent. L’interrogation, formulée par les entreprises et les voyageurs eux-mêmes, est simple : est-il encore nécessaire de se déplacer pour faire des affaires. Le magazine Business News s’en fait l’écho en rappelant que l’essence même du commerce, c’est le mouvement.

On aurait pu penser que les grands groupes, qui disposent de bureaux dans de nombreux pays, répondent par la négative à cette question. Bizarrement, il n’en est rien. Au contraire, les directeurs commerciaux et marketing sont formels : se rendre sur place c’est doper les équipes et assurer le lien entre l’unité décentralisée et le siège de l’entreprise. Pour cette seule raison, tous jugent le voyage d’affaire indispensable.

Pour les sociétés de taille moyenne, bon nombre de «bloggeurs» pensent qu’il faut réinventer le voyage. Le restructurer dans sa forme et lui donner un but précis, clair et facilement réalisable. Et d’ajouter : «qu’il faut donner des moyens au voyageur pour réaliser pleinement la mission qui lui est confiée ». On le comprend, le stress est un facteur de faiblesse en voyage. Autant l’éliminer en voyageant le mieux possible.

Pour les PME et les PMI américaines, habitués à traverser leur propre pays pour commercer, le voyage est l’affaire du patron ou de ses plus proches collaborateurs. Là aussi, on le considère comme vital pour débloquer une situation, mettre en avant un savoir-faire. Même si beaucoup pensent que les frais inhérents doivent être mieux maîtrisés.

A lire les conclusions de ces blogs divers et variés on se demande pourquoi poser la question si tout le monde est d’accord ? La réponse est donnée par un travel-manager lui même : « reconnaître aujourd’hui l’inutilité du voyage c’est enlever du piment au quotidien de son travail… » Un peu simpliste mais peut être très juste. A votre avis ?

Marcel Lévy